Le Festival de cinéma méditerranéen de Tétouan présente ses jurys pour la 30ème édition.

Le Festival de cinéma méditerranéen de Tétouan (FCMT) a prévu sa 30ème édition du 25 octobre au 1er novembre. Le jury officiel comprend Leonardo Di Costanzo, Asmae Al Moudir, Serge Barbuccia, Isabel Machado et Amir Ramsis, qui départageront les films en compétition, dont dix longs-métrages de fiction et de documentaires.

Le Festival de cinéma méditerranéen de Tétouan (FCMT), événement majeur de la région, a annoncé les membres des jurys chargés d’évaluer les films en compétition lors de sa 30ème édition, qui se déroulera du 25 octobre au 1er novembre.

Composés de personnalités reconnues dans le domaine du cinéma, de la critique et de l’éducation, les jurys témoignent de l’engagement du festival en faveur de l’excellence et de la diversité des expressions cinématographiques, selon un communiqué de la Fondation du festival.

Le FCMT célèbrera trois décennies d’engagement pour la promotion du cinéma méditerranéen et le soutien aux talents émergents, en offrant des espaces de rencontre, de formation et de dialogue.

Cette édition anniversaire investira des lieux culturels emblématiques de Tétouan, permettant aux cinéphiles et aux professionnels de découvrir une sélection de films mettant en avant la créativité des cinémas de la région.

Dix longs-métrages de fiction et documentaires provenant de divers pays méditerranéens seront en compétition pour plusieurs prix. Le jury officiel décernera notamment le Grand Prix de la ville de Tétouan “Tamouda”, ainsi que le Prix Mohamed Reggab (Prix spécial du jury), le Prix Azzeddine Meddour pour une première œuvre, ainsi que les Prix d’interprétation féminine et masculine.

Leonardo Di Costanzo, réalisateur italien reconnu pour ses films explorant les dynamiques sociales et humaines, présidera le jury des longs-métrages de fiction et documentaires. Parmi ses œuvres les plus notables, on trouve The Interval (2012), lauréat au Festival de Venise, et The Inner Cage (2021), qui a remporté le Prix du meilleur scénario aux David di Donatello.

En plus de Di Costanzo, des cinéastes et critiques de renom évalueront les films en compétition. Parmi eux, Asmae Al Moudir (Maroc), réalisatrice et scénariste récompensée au Festival de Cannes et à l’IDFA, connue pour son documentaire hybride « La Mère de tous les mensonges ».

Le jury des longs-métrages compte également Serge Barbuccia (France), acteur, auteur et metteur en scène, fondateur du Théâtre du Balcon à Avignon. Son œuvre combine théâtre, musique et cinéma, et il est reconnu pour ses adaptations audacieuses au théâtre.

Isabel Machado (Portugal), productrice et directrice de festivals impliquée dans le développement de projets cinématographiques indépendants, ainsi qu’Amir Ramsis (Egypte), réalisateur et scénariste connu pour ses documentaires et films de fiction questionnant les réalités sociales et politiques de la région, sont également membres du jury. Ramsis est aussi le directeur artistique du Festival du film d’El Gouna.

Par ailleurs, le jury de la critique “Mustapha Mesnaoui” récompensera une œuvre pour son approche esthétique et sa portée critique. Il sera composé de trois critiques et journalistes de renommée : Fatima Ifriqui (Maroc), journaliste et critique influente dans le paysage culturel marocain ; Cédric Lépine (France), critique de cinéma spécialisé dans le cinéma indépendant, et Francesco Pontiggia (Italie), journaliste et critique intervenant dans des jurys internationaux.

Ces jurys représenteront l’esprit de la 30ème édition du Festival de cinéma méditerranéen de Tétouan, célébrant la richesse et la diversité des cinémas méditerranéens, en tant que lieu de rencontre entre les cultures et tremplin pour les talents de demain.

Depuis sa création en 1985 par l’Association « Amis du cinéma de Tétouan » (ACT), le FCMT œuvre sans relâche pour la promotion des cinématographies méditerranéennes tout en défendant une cinéphilie riche et diversifiée.

Reconnu pour son engagement en faveur du cinéma méditerranéen, le festival est ancré dans la ville de Tétouan, un creuset artistique où coexistent musique et arts plastiques, abritant des mouvements artistiques rayonnant bien au-delà de la région.

C’est dans ce contexte culturel fécond que certains enseignants cinéphiles ont imaginé ce projet, alors que les ciné-clubs au sein desquels ils avaient été formés disparaissaient au Maroc.