Belgique

Hommage à Jean Gol : 400 manifestants à l’ULiège, six policiers blessés.

1. Peu avant 20 heures, le président du MR, Georges-Louis Bouchez, est finalement parvenu à entrer dans le bâtiment en évitant l’entrée principale, tandis que les invités attendaient le début des festivités dans la salle académique de l’ULiège.

2. Les évènements violents de ce jeudi soir, en marge de l’hommage à Jean Gol à l’ULiège, « sont une insulte à la démocratie », a réagi le ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin (MR).


À leur arrivée, plusieurs dizaines d’invités ont réussi à traverser la foule, subissant des jets de pommes pourries et des pétards, comme ce fut le cas pour Louis Michel, Christine Defraigne et Corentin de Salle, le directeur du centre de recherche du MR.

Georges-Louis Bouchez, quant à lui, était attendu par des chants et des slogans dans la cité ardente : « Tout le monde déteste Georges-Louis Bouchez », « Tout le monde déteste les fascistes ».

Les manifestants exprimaient également des slogans antifascistes et pro-palestiniens. Selon les organisateurs, qui souhaitaient attribuer à Georges-Louis Bouchez le titre symbolique de « docteur infamiae causa », les discours et le comportement de l’homme politique sont en désaccord avec les valeurs libérales et opposés aux idéaux partagés par la communauté universitaire.

Peu avant 20 heures, le président du MR a finalement réussi à entrer dans le bâtiment en évitant l’entrée principale, tandis que les invités attendaient le début des festivités dans la salle académique de l’ULiège. Georges-Louis Bouchez devait prononcer le discours de clôture de la soirée hommage à Jean Gol, cofondateur du PRL, décédé en 1995.

Georges-Louis Bouchez a condamné jeudi soir les « violences inacceptables » qu’il attribue à « la gauche », pendant les événements de la soirée.

« On ne doit pas se laisser intimider », a déclaré Georges-Louis Bouchez, qui est finalement parvenu à pénétrer dans les locaux de l’université en évitant l’entrée principale. « Ils ne nous feront pas taire. » Il a mentionné qu’une personne avait été frappée au visage et a fait état d’insultes et de gestes déplacés, qualifiant ces actes de « totalement inacceptables ».

Le président du MR a accusé « la gauche » d’avoir le « monopole de la violence » et reproché à ses opposants politiques de ne pas réagir suffisamment face aux actes violents à son égard et envers son parti. Il a appelé les formations de gauche à un « sursaut » en ce sens, affirmant son attachement à la liberté d’expression. Une invitée des jeunes MR a aussi signalé que sa veste avait été taguée d’une croix gammée, déplorant que « les mots n’ont plus aucun sens ».

Les événements violents de ce jeudi soir, survenus lors de l’hommage à Jean Gol à l’ULiège, « sont une insulte à la démocratie », a réagi le ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin (MR).

« Sous le masque d’un prétendu activisme, un nombre croissant d’organisations sèment la violence, la haine de l’autre et parfois même l’antisémitisme dans notre pays. Nous appelons les autorités judiciaires à la plus grande fermeté face à tous les coupables de violence qui pourront être identifiés », a-t-il ajouté.

Sur le terrain, un dispositif policier avait été établi par la zone de police locale de Liège, sur la base d’une double analyse de risque. Informé de la situation, le ministre a directement contacté la hiérarchie de la police pour envoyer toutes les troupes nécessaires. Peu avant 21 heures, il était en contact permanent avec les autorités policières, a précisé son cabinet. Un rapport détaillé du dispositif prévu et des décisions prises a également été demandé aux autorités concernées.