Belgique

Petra De Sutter ne se rendra pas aux USA par peur d’incidents

Petra De Sutter, nouvelle rectrice de l’université de Gand, ne participera pas à la prochaine mission commerciale aux États-Unis, confirmant qu’un voyage lui est personnellement impossible en raison des circonstances actuelles. Elle a précisé que sa décision est un choix personnel et non un acte politique, et sera remplacée par le vice-recteur Herwig Reynaert.


La nouvelle rectrice de l’université de Gand, Petra De Sutter, ne participera pas à la prochaine mission commerciale aux États-Unis. Elle l’a confirmé dans une interview accordée à l’agence de presse Belga. « Je ne peux pas m’y rendre sans courir le risque d’incidents, et je veux absolument éviter cela. » Petra De Sutter estime que les règles actuellement en vigueur sous la présidence de Donald Trump sont à l’origine de sa décision. Elle affirme s’être informée en profondeur et a conclu qu’un voyage aux États-Unis lui était personnellement impossible. « Je ne suis pas anonyme. Si je m’y rends, cela fera sensation, et je veux éviter cela. C’est pourquoi je reste chez moi. »

Un acte personnel et pas politique

Celle qui est devenue, lors de sa nomination par Alexander De Croo, la première ministre trans d’Europe, explique qu’il s’agit d’un choix personnel et non d’un acte politique. Elle sera remplacée dans sa mission par le vice-recteur Herwig Reynaert. « C’est avec le cœur lourd, car les États-Unis sont un pays fantastique », dit-elle. « Mais dans les circonstances actuelles, cela semble être la décision la plus sage. »

 » Sous Trump, des dogmes idéologiques sont imposés, allant de l’interdiction de la recherche sur le climat au déni des études de genre. Les États-Unis sont loin du rôle qu’ils jouaient autrefois en tant que pionniers des droits de l’homme et du multilatéralisme », explique-t-elle encore.