PSG – Atalanta : « On aime jouer au foot »… Paris ne va pas lâcher en Europe
Le 18 septembre 2024, le PSG a débuté sa Ligue des champions avec une victoire contestée contre Gérone, marquée par des erreurs adverses. Lors de ce match de retour de la Ligue des champions au Parc des Princes, le PSG a affiché une performance collective impressionnante, suscitant l’admiration de l’entraîneur de l’Atalanta, Ivan Juric, qui a déclaré : « Il faut être lucide sur nos erreurs, mais le PSG joue à un niveau complètement différent. »

Au Parc des Princes,
Il y a un an, le 18 septembre 2024, le PSG débutait sa Ligue des champions contre Gérone, une équipe novice à ce niveau. Paris avait alors éprouvé de nombreuses difficultés sur le terrain, tant et si bien qu’ils avaient failli être dominés dans le jeu. Dembélé avait manqué des occasions et Doué n’était qu’un remplaçant. Finalement, Paris s’était imposé grâce à une erreur de l’équipe adverse en fin de match. Un an plus tard, la situation a radicalement changé.
Le Paris Saint-Germain a en effet remporté en mai son titre le plus prestigieux, illustrant ainsi qu’un mauvais début de compétition peut ne pas être fatal. Lors du retour de la Ligue des champions au Parc mercredi soir, le club a honoré son nouveau trophée, célébré par un magnifique tifo des supporters, le CUP. En face, les joueurs de l’Atalanta Bergame ont peiné à trouver leurs repères durant les quarante-cinq premières minutes.
Le coach de l’Atalanta admiratif
La première mi-temps a été décrite comme un chef-d’œuvre, notée TTTT par Télérama, qui a résumé la rencontre ainsi : « Une arène bruyante, une sphère domptée par des corps sculptés où vélocité et virtuosité s’entremêlent. Cette partition parfaite ne sortira jamais du lit d’une rivière enchanteuse dans laquelle le spectateur est embarqué sans même qu’il n’ait eu besoin d’en manifester l’envie. Solaire, spectaculaire et hypnotique. »
Invaincu en Ligue 1 jusqu’à présent, le PSG avait géré ses matchs précédents sans forcer. Certes, quelques performances individuelles remarquables avaient été remarquées (Barcola contre Lens, João Neves à Toulouse), mais le collectif restait encore timide. Cette rencontre européenne a permis à l’équipe de révéler son plein potentiel, avec de nombreuses combinaisons, des joueurs occupant des rôles variés, un pressing constant et des exploits individuels. Le Grand Paris était de retour.
Cette performance a étonné Ivan Juric, l’entraîneur de l’Atalanta, qui a montré son agacement en bord de terrain lorsque ses joueurs perdaient le ballon : « Il faut être lucide sur nos erreurs, mais le PSG joue à un niveau complètement différent, si on se critique trop, on a tort. C’est un exemple de voir le niveau auquel ils sont, comment ils courent, comment ils pressent. » Tout cela alors que l’équipe était en proie à de nombreuses blessures, y compris celle de João Neves, et que la préparation avait été minimale à la suite d’une saison prolongée et de la participation au Mondial des clubs.
« On est sur la forme de l’année dernière »
Cependant, le club parisien a réussi à aligner Senny Mayulu en pointe, qui a joué comme s’il avait l’habitude de ce poste. Peu importait d’avoir eu une préparation minimale quand on voyait Hakimi, Barcola ou Vitinha enchaîner les courses durant quatre-vingt-dix minutes. « On a eu peu de vacances donc on est encore sur la forme de l’année dernière », a tempéré Luis Enrique en conférence de presse.
Installé dans les tribunes du Parc, l’Espagnol a observé le match avec une certaine joie, fierté et satisfaction : « On aime jouer au football, on est prêts pour cette compétition. Ce que j’ai le plus apprécié, c’est la mentalité au début de cette compétition, l’intensité, on s’est créé beaucoup d’occasions, on a surmonté un pressing haut. »
Les Italiens ont choisi de défier leur hôte en adoptant une défense en un contre un. Ils ont payé cher cette stratégie. Pourtant, Luis Enrique n’a pas voulu minimiser la force de son adversaire : « Ils ont affronté un PSG qui était à un haut niveau. Si nous n’avions pas été à ce niveau, ils nous auraient beaucoup plus compliqué la tâche. Vous verrez où finira l’Atalanta dans cette Ligue des champions et les matchs qu’ils vont gagner, vous verrez. »
Un message envoyé à l’Europe ?
En attendant de découvrir le parcours des Italiens (ce qui importe peu pour Luis), les autres équipes européennes ont bien compris que le PSG était de retour en grande forme. Cela pourrait inquiéter au-delà des Pyrénées, de l’autre côté de la Manche et en Bavière. « C’est encore plus dur de gagner la seconde année », tempère Nuno Mendes, particulièrement performant sur son flanc gauche. « Beaucoup d’équipes ont réalisé d’importants mercatos, nous devons nous concentrer sur nous. »
« Ce n’était pas notre intention [d’envoyer un message aux autres équipes] », a rétorqué Luis Enrique. « Notre objectif était de bien commencer ce premier match dans une compétition qui est importante pour nous. » Il est indéniablement plus satisfaisant de débuter une campagne de cette manière que de subir une défaite décevante contre Gérone l’année précédente. Finalement, peu importe le chemin emprunté, tant que la conclusion reste la même, tout le monde sera satisfait. À l’exception peut-être de Télérama, qui a critiqué un dénouement d’« une facilité déconcertante, consternante, à laquelle ces maestros ne nous avaient pas habitués ».

