Indicateurs culture 2030 de l’UNESCO : Transformations des politiques internationales.

Les indicateurs culture 2030, développés avec l’Institut de Statistiques de l’Unesco, offrent aux décideurs des outils concrets pour mesurer la contribution de la culture aux objectifs de développement durable (ODD). La conférence Mondiacult 2025 se tiendra à Barcelone du 29 septembre au 1er octobre 2025.

Pour répondre à un besoin réel, les indicateurs culture 2030, développés en collaboration avec l’Institut de Statistiques de l’Unesco, fournissent aux décideurs des outils concrets pour évaluer la contribution de la culture aux objectifs de développement durable (ODD).

À Tunis, un atelier dédié aux indicateurs culture 2030 de l’Unesco a rassemblé des responsables et des partenaires institutionnels. L’objectif était de donner à la culture sa juste place dans les politiques publiques et de rappeler son rôle essentiel dans le développement durable. « Vos efforts pour sauvegarder la diversité culturelle et soutenir les industries culturelles et créatives sont louables », a déclaré Tom Ashwanden, chef de coopération à la Délégation de l’Union européenne en Tunisie.

Ce dernier suit de près les projets culturels mis en œuvre dans le pays depuis 2022. Il a insisté : « L’UE est fière de contribuer à ce programme, tant sur le plan financier que stratégique ». Selon lui, les initiatives soutenues à travers le monde ne visent pas seulement à conserver l’existant, mais aussi à créer des écosystèmes culturels inclusifs, qui sont des moteurs d’innovation et de croissance.

Pour le représentant européen, l’expérience de l’Europe en est la preuve : « La culture peut être un bien public mondial et un moteur essentiel de développement ». Il s’est appuyé sur le programme Horizon 2030 et la déclaration Mondiacult pour rappeler que la culture « façonne les sociétés, favorise l’innovation et renforce la résilience ».

Il a également exprimé l’espoir que cette conviction partagée permettra de mieux comprendre « l’état et les besoins de la culture en Tunisie ». Ce constat est également partagé par Ernesto Ottone R., sous-directeur général pour la culture de l’Unesco. Dans un message vidéo projeté lors de l’ouverture, il a souligné que « le soutien aux États membres dans leurs programmes de développement, à travers la culture, est au cœur du mandat de l’Unesco ».

Cependant, il a mis en évidence un obstacle majeur : le manque de données fiables. « Sans statistiques exhaustives, il est impossible d’assurer une intégration durable de la culture dans les stratégies nationales et locales », a-t-il prévenu. C’est précisément ce besoin que viennent combler les indicateurs culture 2030. Développés avec l’Institut de Statistiques de l’Unesco, ils fournissent aux décideurs des outils concrets pour mesurer la contribution de la culture aux Objectifs de développement durable (ODD).

Présentés à Tunis, ces indicateurs fourniront une méthodologie rigoureuse pour la collecte et l’analyse des données, éclairant ainsi les politiques, stimulant l’investissement et reconnaissant la transversalité du secteur culturel. Les résultats alimenteront les rapports nationaux et locaux présentés dans les forums politiques des Nations unies à New York. « Grâce aux examens volontaires des États, ces données renforceront le plaidoyer pour intégrer la culture au cœur du développement durable », a ajouté Ernesto Ottone.

L’atelier de Tunis s’inscrit dans une perspective internationale : préparer Mondiacult 2025. Cette grande conférence mondiale de l’Unesco sur les politiques culturelles se tiendra à Barcelone du 29 septembre au 1er octobre 2025. Elle rassemblera des responsables, des partenaires et des acteurs du secteur autour d’un agenda global : faire de la culture une force de transformation et un levier d’avenir.