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Espagne : Infirmière antivax mise en cause pour avoir simulé les vaccins de 400 enfants

Le procès d’une infirmière de la clinique Kabieces, à Santurtzi, s’est ouvert ce lundi en Espagne, où elle est accusée d’avoir simulé la vaccination de plus de 400 enfants. Le parquet a requis une peine de sept ans et demi de prison ainsi qu’une amende de 18.240 euros.


Elle prétendait vacciner des enfants, mais ne leur administrait rien. Le procès d’une infirmière de la clinique Kabieces à Santurtzi, célèbre pour ses positions contre les vaccins, a débuté ce lundi en Espagne. Elle est accusée d’avoir simulé la vaccination de plus de 400 enfants, rapportent nos confrères de 20 Minutos.

À l’audience, une cinquantaine de familles se sont présentées pour demander justice contre cette puéricultrice qui a exercé entre février 2021 et septembre 2022. Plusieurs parents avaient commencé à douter en constatant la rapidité de ses injections et l’absence de réactions habituelles après les vaccinations. Certains affirment également l’avoir entendue déclarer ouvertement qu’elle était opposée aux vaccins.

Ils ont d’abord pensé que « c’étaient juste ses opinions personnelles un peu extravagantes », mais ont ensuite commencé à soupçonner qu’elle ne vaccinait pas correctement les enfants et ont décidé de signaler la situation, « préoccupés » par les potentielles conséquences, a expliqué l’avocat des familles Aitzol Asla. De plus, pour ne pas éveiller de soupçons, la professionnelle notait dans les carnets de santé que les vaccins avaient été administrés. Elle est également poursuivie pour falsification de documents officiels.

La clinique qui l’employait l’accuse par ailleurs de détournement de fonds. L’infirmière, qui insérait les aiguilles sans inoculer le contenu, aurait en effet jeté des doses de vaccin d’une valeur estimée à 26.700 euros, d’après Ondacero. En outre, le Service de santé basque (Osakidetza) a dû rattraper la vaccination des enfants concernés, occasionnant une nouvelle dépense d’environ 5.300 euros, selon le parquet.

Convaincues de sa culpabilité, les familles ont demandé douze ans de prison contre la professionnelle de santé. Le parquet, quant à lui, a requis une peine de sept ans et demi de prison ainsi qu’une amende de 18.240 euros.