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Les Etats-Unis se questionnent sur l’affiliation de Tyler Robinson, assassin de Charlie Kirk.

Chalie Kirk, militant d’extrême droite et proche de Donald Trump, a été assassiné et érigé en martyr par la droite américaine. Tyler Robinson, l’assassin présumé de Charlie Kirk, aurait exprimé sa haine envers le militant lors d’un repas de famille, et a refusé de collaborer à l’enquête.


Chalie Kirk, militant d’extrême droite, ultraconservateur et proche de Donald Trump, a été élevé au rang de martyr par la droite américaine depuis son assassinat.

Des douilles auraient été découvertes près de l’arme, comportant des inscriptions telles que « Eh fasciste ! Attrape ça ! » ou faisant référence au chant antifasciste italien « Bella Ciao ». Des relations de Tyler Robinson ont également déclaré aux enquêteurs que le suspect avait exprimé sa haine envers Charlie Kirk lors d’un repas en famille, peu avant le meurtre.

Le gouverneur de l’Utah, Spenser Cox, a avancé une autre piste pouvant expliquer le mobile du crime. Il a suggéré que Tyler Robinson « entretenait une relation amoureuse » avec un colocataire, un homme transgenre souhaitant devenir une femme. Aucun lien n’a été établi pour l’heure entre cette colocataire et le meurtre de Charlie Kirk. Cependant, de nombreuses figures d’extrême droite ont rapidement fait le lien entre les discours anti-LGBTQIA+ de la victime et ce potentiel mobile.

Pour la droite américaine, cela prouverait que l’assassin présumé aurait « une idéologie de gauche ». Dans une vidéo postée le soir de l’assassinat, Donald Trump a déclaré que « la gauche radicale » avait contribué au meurtre de Charlie Kirk, bien qu’aucun élément ne puisse jusqu’à présent établir le profil politique de Tyler Robinson.

Certains démocrates soutiennent en revanche que Tyler Robinson était proche des « groypers », une communauté suprémaciste apparue récemment sur internet et qui considérait Charlie Kirk comme trop modéré. Cette hypothèse a été rejetée par Nick Fuentes, un leader influent et antisémite de cette communauté aux États-Unis.

Il a dénoncé : « Les médias traditionnels tentent de faire de mes sympathisants et de moi les responsables de la mort de Charlie Kirk. Après son assassinat, la gauche a célébré et justifié son geste. Elle a dit que j’étais le prochain. Maintenant, c’est moi qu’elle accuse. »

Stephane Baele, professeur d’études internationales à l’UC Louvain et expert sur les mouvements extrémistes en ligne, a mis en garde contre des spéculations hâtives. « Il faut vraiment rester prudent. On sait simplement que Tyler Robinson passait beaucoup de temps en ligne et fréquentait diverses communautés. Il pourrait appartenir à ce groupe de personnes qualifiées de ‘mixed, unclear and unstable’ (composite, ambigu et instable), en croissance dans le milieu radicalisé et terroriste, qui n’ont pas de profils cohérents et se créent des pseudo-idéologies en passant beaucoup de temps sur internet. »

Une chose est sûre : Charlie Kirk est désormais considéré comme un martyr par la droite américaine. Alors que l’enquête n’a pas encore élucidé les motivations de son assassin, les réseaux sociaux amplifient les conjectures le liant à la gauche radicale, comme l’a suggéré Donald Trump et ses partisans, risquant ainsi d’accroître les tensions politiques dans une Amérique déjà profondément polarisée.

Du côté démocrate, plusieurs personnalités comme Barack Obama, Joe Biden, Kamala Harris ou encore le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, ont condamné l’assassinat de Charlie Kirk tout en avertissant les Républicains contre l’exploitation de sa mort. « La réponse du gouvernement ne peut pas être de réprimer des individus ou des groupes parce qu’ils sont en désaccord politique », a déclaré Pete Buttigieg, ancien ministre des Transports de Joe Biden.

Tyler Robinson, l’assassin présumé de Charlie Kirk, refuse de collaborer à l’enquête.