Tunisie

Contrats de mariage en baisse de 10% pour 2024

En 2024, le nombre de contrats de mariage enregistrés en Tunisie a chuté à 70 942, soit une diminution de près de 10 % par rapport à 2023, où 78 115 mariages avaient été enregistrés. Le nombre de naissances est également en baisse, passant de 147 242 en 2023 à 133 322 en 2024, ce qui représente une diminution de près de 10 % en une année.


Récemment, des statistiques de l’Institut National de la Statistique (INS) ont mis en lumière une baisse significative de plusieurs indicateurs démographiques en Tunisie. En 2024, le nombre de contrats de mariage a diminué de près de 10 % par rapport à l’année précédente.

Selon le bulletin mensuel de l’INS pour juillet, 70 942 mariages ont été enregistrés en 2024, contre 78 115 en 2023, soit une réduction de plus de 8 000 cas.

Le rapport révèle également une diminution du nombre de naissances, qui est passé de 147 242 en 2023 à 133 322 en 2024, soit près de 10 % de baisse en un an.

Cette tendance s’inscrit dans la continuité de la baisse du taux de natalité en Tunisie, influencée par plusieurs facteurs socio-économiques et démographiques. Parmi ces facteurs figurent l’évolution des modèles de mariage, le report de l’âge des premières grossesses et les pressions économiques sur les décisions familiales concernant la procréation.

D’après le Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2024, le taux de fécondité est de 1,7 enfant par femme, bien en dessous du taux de remplacement de la population (2,1 enfants par femme), le minimum requis pour le renouvellement des générations. Cela souligne un vieillissement rapide de la société tunisienne.

Le recensement indique également que le taux de croissance démographique annuel a chuté à 0,87 % entre 2014 et 2024, un chiffre inédit depuis l’indépendance.

Ces indicateurs font apparaître un changement significatif dans la structure par âge de la population, avec une augmentation de la proportion de personnes âgées et une réduction de la base pyramidale (enfants et jeunes). Cette réalité soulève des défis futurs pour le marché du travail, les systèmes de protection sociale, ainsi que pour les politiques publiques en matière de santé, d’éducation et de services sociaux.

Des experts en démographie avertissent que sans des politiques efficaces, la continuation de la baisse des taux de mariage, de naissance et de fécondité pourrait aggraver les problèmes liés au vieillissement de la société. Ils soulignent l’importance de mettre en place des approches globales pour maintenir un équilibre entre les différentes tranches d’âge et garantir la durabilité des systèmes nationaux.