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Une étude révèle enfin l’utilité réelle de ChatGPT

Pour la première fois, OpenAI, en partenariat avec des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie, a mené une étude approfondie pour comprendre concrètement comment les gens utilisent son intelligence artificielle, ChatGPT. L’étude montre une démocratisation rapide de l’outil depuis son lancement en 2022, avec un fossé entre les genres qui s’est comblé, les femmes représentant 52 % des utilisateurs en juillet 2025.

Une étude commandée par OpenAI révèle comment les utilisateurs exploitent ChatGPT.
ChatGPT // Source : Matheus Bertelli

Pour la première fois, OpenAI, en collaboration avec des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie, a réalisé une étude approfondie afin de comprendre concrètement les façons dont les utilisateurs exploitent son intelligence artificielle, ChatGPT.

À travers l’analyse de 1,5 million de conversations, les chercheurs ont dressé un portrait précis des usages, montrant que l’outil est bien plus qu’un simple gadget.

Les chercheurs ont également précisé qu’ils n’ont pas examiné manuellement les échanges, mais ont recouru à des outils automatisés pour en extraire l’essence et les classifier.

Un outil de la vie quotidienne avant tout

L’un des enseignements majeurs de l’étude est que l’usage personnel de ChatGPT prédomine largement.

70 % des conversations portent sur des tâches personnelles, contre 30 % pour un usage professionnel. De plus, l’utilisation personnelle connaît la croissance la plus rapide, passant de 53 % à plus de 70 % des messages en seulement un an, entre juin 2024 et juin 2025. Selon OpenAI, cela démontre que l’IA génère une valeur économique qui n’est pas toujours reportée par les indicateurs traditionnels comme le PIB.

Trois grands thèmes représentent près de 80 % de toutes les conversations :

  • Obtenir des conseils pratiques (incluant le tutorat, qui représente à lui seul 10 % de tous les messages).
  • Rechercher des informations (une utilisation très similaire à celle d’un moteur de recherche traditionnel).
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Répartition des typologies de conversations

Demander des conseils, plus que faire des tâches

L’étude a également identifié trois manières principales d’interagir avec le chatbot :

  • Demander (49 %) : les utilisateurs recherchent des informations ou des conseils pour les aider à prendre de meilleures décisions. Cette catégorie, en croissance, est aussi la mieux notée par les utilisateurs, qui apprécient le rôle de conseiller de ChatGPT.
  • Faire (40 %) : les utilisateurs donnent des tâches concrètes à accomplir à l’IA, comme rédiger un texte, planifier un événement ou programmer. Notons que deux tiers des tâches d’écriture consistent à modifier un texte fourni par l’utilisateur (corriger, résumer, traduire) plutôt qu’à créer un texte à partir de zéro.
  • S’exprimer (11 %) : cette catégorie comprend des usages plus personnels tels que la réflexion, l’exploration ou le divertissement.
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Qui utilise ChatGPT, et pour quoi faire ?

L’étude révèle une démocratisation rapide de l’outil depuis son lancement en 2022. Le fossé entre les genres s’est comblé : alors que les femmes ne représentaient que 37 % des utilisateurs en janvier 2024, elles constituent désormais la majorité avec 52 % en juillet 2025.

Les jeunes sont les plus actifs, avec la tranche d’âge des 18-25 ans représentant près de la moitié des messages envoyés par des adultes. Aucune information n’a été fournie sur les plus jeunes, l’étude ayant choisi de les exclure. Ceux-ci sont d’ailleurs dans le collimateur d’OpenAI, qui prévoit de mettre en place un contrôle parental d’ici la fin du mois.

Enfin, l’adoption de ChatGPT a explosé dans les pays à revenus faibles et intermédiaires, affichant des taux de croissance quatre fois plus élevés que dans les pays les plus riches.

L’usage varie également en fonction des profils socio-professionnels. Les utilisateurs diplômés et occupant des postes de cadres sont plus enclins à utiliser ChatGPT pour des tâches professionnelles. Par exemple, les conversations liées à l’écriture constituent 52 % de l’usage professionnel des cadres et managers, tandis que l’aide technique (codage, etc.) représente 37 % de l’usage dans les professions informatiques.