France

Reims : Détails sur l’agression de sept policiers hors service

Deux hommes, âgés de 26 et 27 ans et originaires de Mayotte, ont été mis en examen lundi soir à Reims pour « violences aggravées sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». Les fonctionnaires de police agressés ont reçu des prescriptions d’incapacité totale de travail (ITT) allant de 4 à 28 jours en raison de leurs blessures.


L’enquête avance concernant la violente agression de sept policiers hors service, survenue samedi soir à Reims (Marne). Deux hommes, dont l’un venait de sortir de prison, ont été mis en examen lundi soir pour « violences aggravées sur personnes dépositaires de l’autorité publique », a indiqué le procureur, François Schneider. Ces événements se produisent deux jours après une autre agression d’un policier à Tourcoing (Nord), pour laquelle cinq adolescents ont été mis en examen dimanche.

**Le profil des suspects**

À Reims, les deux hommes mis en examen sont âgés de 26 et 27 ans et sont originaires de Mayotte, a précisé le procureur. Ils sont « en récidive légale pour des faits de violence », et l’un d’eux était sorti de prison « depuis quatre jours ». Ces hommes ont été placés en détention provisoire et risquent jusqu’à vingt ans de prison. D’autres assaillants sont encore recherchés.

**Ce qu’il s’est passé samedi soir à Reims**

Samedi soir, au centre de Reims, les policiers hors service devaient se retrouver dans un restaurant pour un pot de départ après leur service. Ils ont alors été pris pour cible et « lynchés » par « une dizaine » de personnes, qui les ont « frappés très violemment », a rapporté le procureur.

« C’est un « tabassage » en règle », a déploré le procureur de Reims, en précisant que malgré le fait que les policiers n’étaient pas en service lors de l’agression, l’enquête « mène à penser que [les agresseurs] connaissaient la qualité de policiers des victimes ».

Selon le syndicat de police Un1té Champagne-Ardenne, cette agression est survenue une heure et demie après une première « altercation » survenue lorsque les policiers, alors en service, sont intervenus « auprès de fauteurs de troubles ». Les membres des forces de l’ordre auraient ensuite été « reconnus » et visés, selon le syndicat dans un message publié sur Facebook.

**Comment vont les policiers agressés**

Les policiers agressés ont reçu des prescriptions d’incapacités totales de travail (ITT) allant de 4 à 28 jours, l’un ayant une « cheville cassée », un autre un nez cassé, un troisième des « coups de boucle de ceinture sur le crâne », et la moitié d’entre eux présentant des « hématomes sur tout le corps ».

**Les réactions après l’agression**

Lundi soir, le syndicat Alliance a appelé à un « électrochoc sécuritaire » dans une publication sur X, partageant une vidéo présentée comme celle de l’agression.

Le maire de Reims, Arnaud Robinet, a exprimé lundi « tout [s]on soutien » aux policiers sur son compte Facebook, assurant que « le très bon maillage de vidéosurveillance de la ville était d’une aide précieuse dans le cadre de l’enquête ».