Après l’élection des six commissions indépendantes par la FTF : Doutes et craintes.
Il a fallu attendre plus de deux heures pour atteindre le quorum indispensable pour la tenue de l’assemblée générale consacrée à l’élection des 31 membres des Commissions indépendantes de la FTF. La plupart des clubs se sont abstenus de présenter leurs propres candidats, parce qu’ils étaient sûrs de ne pas pouvoir s’entendre sur des candidats qui feront l’unanimité.
Ce n’est pas très prometteur, malgré l’arrivée de nouveaux visages.
La Presse — Le fait qu’il a fallu attendre plus de deux heures pour atteindre le quorum nécessaire à l’assemblée générale dédiée à l’élection des 31 membres des Commissions indépendantes de la FTF montre que les clubs n’ont pas une grande confiance dans le changement.
Ce changement concerne la méthode de travail des six commissions, qui auront pour mission de garantir le bon déroulement du championnat, ainsi que l’égalité entre toutes les associations membres et l’équité. La réélection de figures familières comme Ridha Sellami et Faouzi Chamengui à la tête des deux principales commissions (la Commission nationale d’appel et la Commission de discipline et de fair-play) témoigne de la volonté de Moez Nasri de garder un contrôle étroit sur le fonctionnement de ces commissions indépendantes cruciales, afin d’éviter qu’elles ne deviennent problématiques.
Les nouvelles personnes mises en avant dans les quatre autres commissions semblent n’être qu’une manœuvre pour donner l’impression que de réels changements s’opèrent et qu’un sang neuf a été injecté, tout en prétendant faire table rase d’un passé peu reluisant, et en ouvrant une nouvelle ère dans l’application des règlements en vigueur.
Pourtant, ces règlements, malgré les critiques qu’ils suscitent et les zones d’ombre qu’ils présentent, nécessitent avant tout une interprétation et une application appropriées. Le rôle des hommes et des femmes en charge de leur gestion est donc essentiel pour prévenir les contestations qui pourraient surgir après les décisions de ces commissions. La fédération a envoyé aux clubs des formulaires afin qu’ils désignent leurs candidats pour chacune des six commissions.
La plupart des clubs ont remis une copie blanche, choisissant de ne pas proposer leurs propres candidats, n’étant pas certains de trouver des candidats suffisamment consensuels. La Fédération a alors profité de la situation pour désigner ses propres candidats.
Une seule liste a été présentée pour chaque commission, alors qu’il aurait été possible d’instaurer une concurrence en proposant plusieurs listes et en laissant les clubs décider. Finalement, confrontés à un choix imposé, les clubs n’ont pu que voter pour, sans trop de conviction, les nouveaux élus qui pourraient redorer leur image.
Il vaut donc mieux ne pas se faire trop d’illusions et attendre de voir comment ces commissions s’attaqueront aux lourdes tâches qui les attendent et aux dossiers qui seront soumis à leur évaluation pour porter un jugement optimiste à leur sujet.

