Belgique

Linkebeek accepte le compromis d’Infrabel pour le chantier du RER.

Le conseil communal de Linkebeek a marqué son accord à la proposition d’Infrabel concernant l’aménagement d’un tronçon de 2,7 kilomètres traversant la commune, avec un vote de 7 voix pour, 6 voix contre et 1 abstention. Le projet RER, visant à installer de nouvelles voies sur les grandes lignes ferroviaires autour de Bruxelles, a pour objectif de diminuer les temps de parcours en passant de deux à quatre voies sur certains tronçons.


La ligne 124 du RER, destinée à relier Bruxelles-Midi à Charleroi-Central et dont les travaux ont débuté au début des années 2000, verra-t-elle le jour un jour ? Une étape significative a été franchie ce lundi soir : le conseil communal de Linkebeek, en Brabant flamand, a donné son accord – 7 voix pour, 6 contre et 1 abstention – à la proposition d’Infrabel concernant l’aménagement d’un tronçon de 2,7 kilomètres traversant la commune, pour lequel le gestionnaire d’infrastructure ferroviaire cherche à obtenir un permis depuis plusieurs années.

Pour rappel, l’objectif du RER, le Réseau Express Régional, est d’ajouter de nouvelles voies sur les grandes lignes ferroviaires autour de Bruxelles afin d’augmenter le nombre de trains à destination et en provenance de la capitale, tout en réduisant les temps de trajet. Il s’agit concrètement d’installer quatre voies à la place de deux, afin que les trains de l’offre « S » (nouveau nom du RER) qui s’arrêtent à une gare ne bloquent pas la circulation des suivants.

Actuellement, des portions des travaux d’infrastructure du projet RER dans et autour de Bruxelles – vers les gares de Denderleeuw, Louvain et Hal – sont déjà terminées. Les chantiers se poursuivent principalement entre Bruxelles et Ottignies (ligne 161) et entre Bruxelles et Nivelles (ligne 124). Plusieurs tronçons ont déjà été inaugurés sur ces lignes, mais les 2,7 kilomètres traversant Linkebeek sont les derniers à ne pas disposer de permis. L’accord de la commune permet donc de lancer les travaux, avec l’objectif de les achever d’ici 2033.

Pour convaincre le conseil communal de Linkebeek, Infrabel a dû négocier un compromis. Le projet initial envisageait de passer de deux à quatre voies sur l’ensemble de la ligne 124 traversant Linkebeek, un scénario constamment rejeté par la majorité communale.

Le nouveau plan proposé par le gestionnaire du réseau, approuvé ce lundi, maintient finalement deux voies sur un tronçon de 700 mètres, mais implique la suppression de la gare de Linkebeek, qui sera fusionnée avec celle de Moensberg, située à un kilomètre, à travers l’installation d’une passerelle cyclo-piétonne. Dans ce compromis, Infrabel s’engage également à ne pas déposer de permis d’urbanisme pour un passage total à quatre voies à Linkebeek pendant une période de douze ans (sept ans de travaux, cinq ans d’évaluation).

Fin mars, le conseil communal avait approuvé ces plans en principe. Leur approbation définitive était à l’ordre du jour lundi soir. Le bourgmestre Yves Ghequiere a voté contre la proposition, comme il l’avait fait en mars.

Malgré l’accord de la commune franchi, un autre obstacle subsiste pour le RER : trois procédures d’appel sont encore en cours devant le Conseil d’État concernant ces projets. Il faudra donc attendre leurs résultats avant que le dossier ne puisse avancer.

« Nous nous réjouissons de cette avancée importante et continuons à collaborer avec toutes les parties afin de conclure l’accord dans les plus brefs délais », a réagi Infrabel auprès de Belga lundi soir.