Une école française a-t-elle demandé à des élèves de CM1 de « choisir » leur genre ?
En 2025, il est demandé le “genre” à des élèves de 6 ans dans un document attribué à l’école Jeanne d’Arc de Chalon-sur-Saône. La plupart des noms d’élèves listés présentent des consonances nord-africaines et sont suivis d’un symbole mâle, femelle ou, dans un cas, androgyne.
«Rentrée de ma fille en CM1. En 2025, on demande leur “genre” à des GOSSES DE 6 ANS ! Y’a rien qui vous choque ! ? » Ce post X, consulté par 895.000 internautes, est accompagné d’un document prétendument émanant de l’école Jeanne d’Arc de Chalon-sur-Saône. Celui-ci présente une liste d’élèves – la plupart des noms ayant des consonances nord-africaines – chaque nom étant suivi d’un symbole indiquant le sexe : mâle, femelle ou, dans un cas, androgyne.
Cette situation a provoqué la colère des « anti-woke » et des xénophobes. Certains n’hésitent pas à exprimer leur indignation dans les commentaires : « Pourquoi la laissez-vous dans cette école ? », « On déconstruit nos repères dès la maternelle avec les discours sur le genre… », « À part ça, le grand remplacement n’existe pas… », « Français en totale minorité… », « Quel scandale, si c’est vrai c’est très grave… »
D’autres réagissent avec consternation au fait qu’une liste d’élèves soit ainsi diffusée sur Internet : « Je ne comprenais pas la décision de l’établissement scolaire de mon fils de ne pas publier les listes des classes… Je comprends pourquoi, parce qu’il y a des abrutis qui peuvent publier les noms/prénoms et adresse de l’école… », « Balancer le nom et prénom des enfants avec l’adresse de l’école ? Vous ne savez rien de l’histoire des familles… S’il y a des enfants en famille d’accueil placés par la justice… »
FAKE OFF
Pour une fois, la grande majorité des commentaires dénoncent un fake. En effet, l’imposture est manifeste. Premièrement, sauf à avoir sauté trois classes, on n’entre pas en CM1 à six ans, un âge qui correspond au CP. Deuxièmement, il n’existe aucune école Jeanne d’Arc à Chalon-sur-Saône (de plus, le nom de la municipalité contient une erreur, ce qui est improbable sur un véritable document scolaire). Enfin, certains noms d’enfants forment de lourds jeux de mots : « Hoku-Téhef », « Houla Ladidon », « Labitab Reejeet »…
Comme le montrent les commentaires précédemment cités, cela n’a pas empêché certains internautes de se laisser berner, y compris l’influenceur complotiste Idriss Aberkane. Dans un retweet qui a depuis été supprimé, mais conservé par le compte Débunker des Étoiles, il déclare : « C’était considéré comme une théorie du complot il y a dix ans… » Qu’il se rassure : cela l’est toujours.

