Les premiers navires en route vers Gaza : voiles de solidarité hissées

La Flottille Soumoud a quitté la Marina de Bizerte avec 22 navires et plus de 800 militants de 44 pays à bord. Les premiers départs des bateaux à destination de Gaza ont été enregistrés samedi 13 septembre, après plusieurs reports liés à des contraintes logistiques et climatiques.

Depuis samedi, la plus grande flottille humanitaire jamais organisée en solidarité avec Gaza a pris son départ depuis la Tunisie, un événement significatif pour la cause palestinienne, observé attentivement à l’international.

Il existe des événements historiques qu’il est impératif de ne pas ignorer, indépendamment de l’appartenance politique ou idéologique. Cela s’applique de manière évidente à la défense de la cause palestinienne. À l’heure actuelle, la Flottille Soumoud représente une source de fierté pour la Tunisie et pour tous les Tunisiens qui soutiennent la justice et la solidarité avec les peuples opprimés, surtout qu’elle vise à briser le blocus imposé à Gaza, à travers cette flottille d’une ampleur inédite.

Les organisateurs, qu’ils soient d’origine européenne ou arabe, ont salué l’élan de solidarité de la Tunisie, mettant en avant son soutien constant au peuple palestinien, qui souffre et est emprisonné sur sa propre terre.

Les bateaux ont déjà mis le cap vers Gaza

Le samedi 13 septembre sera à retenir. En effet, les premiers départs des bateaux de la flottille, qui ont eu lieu en début d’après-midi, se sont dirigés vers Gaza, après plusieurs reports dus à des contraintes logistiques et climatiques. La première embarcation à quitter le port de la Marina de Bizerte, sous pavillon espagnol, transportait des militants internationaux, notamment des Turcs, dirigés par un Bizertin.

Lors de ce rassemblement à la Marina de Bizerte, Khaled Boujemaa, membre du comité de coordination de la flottille, a annoncé aux médias que les embarcations arrivées de Sidi Bou Saïd ne feraient finalement pas escale au port de Bizerte. Un point de rassemblement en mer a été fixé, d’où tous les bateaux mettront le cap sur Gaza. Au total, 22 navires partiront de Bizerte.

« Notre mission est purement humanitaire. Nous transportons des médicaments et des denrées pour briser le blocus de Gaza. Les menaces de prison ne nous feront pas reculer, pas plus que leurs missiles », a-t-il déclaré. Les organisateurs sont tous d’accord : « Notre priorité est d’acheminer l’aide humanitaire à Gaza. Rien ne nous détournera de cette mission. »

Une solidarité sans frontières

Jamaais la flottille Soumoud n’avait rassemblé autant de participants et d’embarcations. Plus de 800 militants, venus de 44 pays, participent à cette édition, y compris plusieurs parlementaires étrangers. Une mobilisation sans précédent. La volonté de briser le blocus s’est également exprimée dans les propos de Riccardo Rudino, représentant du collectif autonome des dockers de Gênes : « Vers la mi-septembre, les bateaux atteindront les côtes de Gaza et entreront dans la zone critique. Si, ne serait-ce que pendant 20 minutes, nous perdons contact avec eux, nous bloquerons toute l’Europe. »

Face aux menaces israéliennes, il avertit : « Chaque année, entre 13 000 et 14 000 conteneurs partent du port de Gênes vers Israël. Si un seul militant est emprisonné, plus rien ne sortira. Pas un seul clou. Nous déclencherons une grève internationale. Nous bloquerons les routes et les écoles. »

Alors que les bateaux naviguent vers une zone sous tension, la détermination des participants, soutenue par des acteurs civils à l’échelle internationale, envoie un message fort. La cause palestinienne continue de rassembler au-delà des frontières, des langues, des religions et des croyances politiques.

Bien sûr, le sort de cette flottille se jouera désormais en mer. Mais quelle qu’en soit l’issue, le signal émis résonnera longtemps comme l’un des actes de solidarité les plus significatifs de ces dernières années.