À la boîte : L’adieu à Hamadi
Fatma Kilani a souhaité rendre un hommage chaleureux à Hamadi Ben Saâd, qui est décrit comme un artiste aux multiples facettes, souvent considéré comme un géant débonnaire dans les rues de la Médina. Les invités présents ont partagé des souvenirs et des anecdotes, chacun se remémorant un aspect de cet artiste, qui refusait d’être étiqueté comme peintre naïf.
**La Presse —** Ils sont venus, tous étaient présents : amis, artistes, galeristes, collectionneurs, journalistes… Tous ont répondu à l’invitation de Fatma Kilani, qui, dans son espace de la Boîte, souvent accueillant, a souhaité rendre un hommage chaleureux à son ami parti trop tôt, Hamadi Ben Saâd.
Des témoignages ont été lus, des enregistrements écoutés, des anecdotes et des souvenirs partagés. Chacun gardait en mémoire un aspect de cet artiste aux multiples facettes : une image de celui qui fut marin au long cours, éducateur pour enfants, enseignant, artiste « vif », comme il aimait à se définir, rejetant toujours le terme trop souvent attribué de peintre naïf.
Tous avaient encore en tête la silhouette de ce géant bienveillant qui parcourait les rues de la Médina, s’arrêtant devant un mur dont les strates et les blessures lui parlaient, confiait-il, et qu’il aimait écouter.
Tous entendaient encore son rire et pouvaient l’imaginer ramassant de vieux journaux et des affiches désuètes pour leur redonner vie et leur insuffler une nouvelle vocation artistique. Tant que ses souvenirs évoqueront amitié, tendresse, humour ou admiration, Hamadi Ben Saâd demeurera présent.

