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Guerre en Ukraine : Trump prêt à agir contre la Russie si l’Otan ne cesse pas d’acheter du pétrole russe

Donald Trump a affirmé qu’il était prêt à prendre des sanctions significatives contre la Russie, à condition que tous les pays de l’Otan aient également décidé d’imposer ces sanctions et qu’ils aient arrêté d’acheter du pétrole à la Russie. La Russie occupe environ 20 % de l’Ukraine après trois ans et demi de guerre et réclame que celle-ci lui cède cinq régions et renonce à intégrer l’Otan.


Il espérait mettre un terme au conflit. Après plusieurs mois de négociations avec la Russie, le président américain Donald Trump semble avoir reconnu qu’il ne parviendrait pas à convaincre Vladimir Poutine de faire cesser les hostilités en Ukraine. Son projet de réunir le dirigeant russe et son homologue Volodymyr Zelensky semble s’évanouir. Ainsi, le président des États-Unis est pressé d’imposer de nouvelles sanctions contre l’envahisseur russe. Ce samedi, Donald Trump a déclaré qu’il était prêt à envisager cette possibilité, mais pas sans conditions.

Dans un message publié sur son réseau social, le président républicain a exercé une pression sur les pays de l’Otan. « Je suis prêt à prendre des sanctions significatives contre la Russie, à partir du moment où tous les pays de l’Otan l’auront également décidé et quand tous les pays de l’Otan auront ARRÊTÉ D’ACHETER DU PÉTROLE À LA RUSSIE », a écrit Donald Trump, utilisant ses majuscules habituelles.

Depuis l’incursion de drones russes en Pologne, l’Otan est au centre des préoccupations. Cette organisation politico-militaire est composée de 32 pays membres, dont la France, les États-Unis, le Canada, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Selon Donald Trump, deux pays membres continuent d’acheter du pétrole à la Russie, renforçant ainsi ses capacités économiques : la Slovaquie et la Hongrie.

### Un seul oléoduc sème la pagaille

Après le commencement de l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, l’Union européenne a instauré une interdiction sur la plupart des importations de pétrole en provenance de Russie. Seul l’oléoduc Droujba (« amitié » en russe) a bénéficié d’une exemption temporaire, permettant aux pays d’Europe centrale de trouver d’autres sources d’approvisionnement. C’est par cette voie que la Slovaquie et la Hongrie continuent de se fournir en pétrole.

Vendredi, les autorités russes avaient annoncé que les négociations de paix avec l’Ukraine étaient « en pause ». Volodymyr Zelensky, pour sa part, a décrit la volonté de Poutine « d’occuper toute l’Ukraine ». Donald Trump a alors mentionné la possibilité de sanctions contre la Russie, mais sans s’engager fermement.

La Russie, qui contrôle environ 20 % de l’Ukraine après trois ans et demi de conflit, exige que celle-ci lui cède cinq régions et renonce à son intégration dans l’Otan. Kiev refuse ces demandes et appelle au déploiement de troupes occidentales pour sa protection, une idée jugée inacceptable par la Russie.