Israël : Netanyahou assure qu’il n’y aura pas d’État palestinien en Cisjordanie
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déclaré jeudi à Maalé Adoumim : « Il n’y aura pas d’Etat palestinien, cet endroit nous appartient ». Israël a approuvé le mois dernier un projet de construction de 3.400 logements en Cisjordanie, un projet dénoncé par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
« Nous allons tenir notre promesse. Il n’y aura pas d’État palestinien, cet endroit nous appartient ». Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a fait cette déclaration jeudi, ce qui peut être interprété comme une intention d’annexer la Cisjordanie. Il s’exprimait à Maalé Adoumim, une colonie israélienne située juste à l’est de Jérusalem, lors d’une cérémonie de signature d’un projet important de colonisation. « Nous préserverons notre héritage, notre terre et notre sécurité […] Nous allons doubler la population de la ville », a-t-il ajouté.
Le mois dernier, Israël a approuvé un projet majeur de construction de 3.400 logements en Cisjordanie. Ce projet a été condamné par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et plusieurs dirigeants étrangers, car il devrait diviser ce territoire palestinien en deux, compromettant la continuité territoriale d’un éventuel État palestinien.
Hors Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, trois millions de Palestiniens vivent en Cisjordanie, aux côtés d’environ 500.000 Israéliens installés dans des colonies que l’ONU considère comme illégales au regard du droit international. La colonisation de la Cisjordanie, frontalière de la Jordanie, s’est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite, depuis 1967. Elle a connu une nette intensification sous l’exécutif actuel, particulièrement depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque du Hamas.
Des pays occidentaux tels que la France, l’Australie et le Canada ont annoncé leur intention de reconnaître un État de Palestine lors de l’Assemblée générale de l’ONU à la fin septembre. Londres a déclaré qu’il en ferait de même, sauf si Israël prenait une série d’engagements, dont celui d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Ce vendredi, l’Assemblée générale de l’ONU se prononce sur la « déclaration de New York » visant à redynamiser la solution à deux États, israélien et palestinien, tout en excluant clairement le Hamas.

