Guerre en Ukraine : Poutine ne relance pas les espoirs de paix, Trump hésite
Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, a déclaré que « les canaux de communication existent » et qu’il est plutôt question d’une pause dans les négociations. Selon les estimations de Varsovie, le nombre de soldats massés à sa frontière avec la Biélorussie dans le cadre de l’exercice Zapad-2005 est de 40.000.
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce vendredi 12 septembre, 1.297e jour du conflit.
Le fait du jour
« On ne peut pas voir la vie en rose et s’attendre à ce que le processus de négociation donne des résultats immédiats ». Pour ceux qui espéraient encore une issue rapide ou même un redémarrage des négociations, Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, a apporté une réponse franche. « Les canaux de communication existent, ils sont bien établis. Nos négociateurs ont la possibilité de communiquer par ces canaux, mais pour l’instant, on peut plutôt parler d’une pause », a-t-il précisé.
Un constat qui n’a pas surpris le président ukrainien, convaincu que les Russes n’arrêteront pas leur offensive de sitôt. « Le but de Poutine est d’occuper toute l’Ukraine. Et peu importe ce qu’il dit, il est clair qu’il a mis en marche la machine de guerre à un point tel qu’il ne peut tout simplement pas l’arrêter, à moins qu’il soit forcé de changer fondamentalement ses objectifs personnels », a déclaré Volodymyr Zelensky lors de la conférence annuelle Yalta European Strategy en Ukraine. Pour lui, « échanger des territoires », une hypothèse envisagée pour mettre fin au conflit, ne suffirait pas à garantir la paix.
La déclaration du jour
« Il faut être deux pour danser le tango ». Cette phrase de Donald Trump sur la chaîne Fox News résume sa position à l’égard de Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine. « Quand Poutine voulait le faire, Zelensky ne voulait pas. Quand Zelensky voulait, Poutine ne voulait pas », a-t-il développé en parlant des négociations de paix éventuelles.
Cependant, le président des États-Unis s’est montré plus critique envers le maître du Kremlin, déclarant que sa patience « s’épuisait rapidement » et évoquant, sans entrer dans les détails, la possibilité de nouvelles sanctions contre les banques et le secteur pétrolier russes.
Le chiffre du jour
40.000. C’est le nombre estimé par Varsovie de soldats massés à sa frontière avec la Biélorussie dans le cadre de l’exercice Zapad-2005, de grandes manœuvres militaires organisées conjointement par Minsk et Moscou. Ce chiffre représente une mobilisation réduite par rapport à l’édition 2021, qui avait mobilisé environ 200.000 hommes juste avant l’offensive russe en Ukraine. L’Otan a précisé ne percevoir « aucune menace militaire immédiate » dans cette opération.
La tendance
Situation difficile pour les ambassadeurs russes. Après l’incident impliquant des drones dans le ciel polonais mercredi, ils sont convoqués les uns après les autres dans les chancelleries occidentales pour recevoir des remontrances.
La Pologne, l’Allemagne, la Suède, les Pays-Bas, la République tchèque, la Roumanie, la Belgique et l’Espagne ont récemment convoqué les ambassadeurs russes ou leurs chargés d’affaires. Paris a également annoncé, ce vendredi, que le chef de la diplomatie française avait prévu de rencontrer l’ambassadeur. « Nous allons lui dire [à l’ambassadeur] que nous ne nous laisserons pas intimider », a déclaré Jean-Noël Barrot. « [Intrusion] Intentionnelle ou non, accidentelle ou non, tout cela est très grave. Tout cela est absolument inacceptable. Tout cela vient s’ajouter aux innombrables provocations de Vladimir Poutine ».

