« Antisémitisme : la rectrice de l’ULB condamne la haine excessive »
L’assassinat de l’influenceur américain Charlie Kirk et le débat autour du choix du nom de Rima Hassan par les étudiants de l’ULB illustrent des tensions croissantes concernant les libertés d’expression au sein de l’université. La rectrice Annemie Schaus se positionne fermement contre les attaques visant certains étudiants et souligne l’engagement de l’ULB à lutter contre l’antisémitisme, tout en rappelant que la situation observée dans l’établissement n’est pas atypique par rapport à la région bruxelloise.
Pour Annemie Schaus, rectrice de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), l’assassinat de l’influenceur américain Charlie Kirk et les libertés qui en découlent font écho aux débats récents au sein de l’ULB. Ces discussions ont principalement porté sur le vote des étudiants en droit qui ont choisi de nommer leur promotion en l’honneur de Rima Hassan, eurodéputée franco-palestinienne, aux opinions parfois controversées, notamment sur le Hamas.
L’ULB s’est engagée à respecter ce choix au nom du principe de « libre examen ». Annemie Schaus souligne que certains étudiants ont été victimes d’attaques inacceptables : « Les agressions dont ont été victimes les étudiants sont totalement inadmissibles. Il y a eu des cas de stigmatisation à caractère racial, certains de leurs prénoms ont été exposés pour illustrer que la majorité provient d’une population d’origine arabe. C’est intolérable et l’ULB a déposé une plainte. »
Depuis le début du conflit entre Israël et Gaza, l’ULB a vu une montée des tensions, marquée par des occupations de bâtiments par des étudiants dénonçant la situation à Gaza, des débats polarisés, des accusations d’antisémitisme ainsi que des menaces nécessitant des mesures de sécurité accrues.
Annemie Schaus défend fermement l’institution contre les accusations d’antisémitisme. Bien qu’elle reconnaisse des actes isolés qui ont été sanctionnés, elle insiste sur le fait que « l’ULB n’est pas antisémite ». « Je ne nie pas qu’il y a eu des incidents antisémites, pour lesquels j’ai engagé des poursuites et mis en place des procédures disciplinaires. Nous faisons tout notre possible pour lutter contre ce fléau, » précise-t-elle. Elle met également en avant que les taux d’actes antisémite à l’ULB ne sont pas supérieurs à ceux observés dans le reste de la région bruxelloise.
Durant une commémoration en hommage à Andrée Geulen, résistante, l’ULB a de nouveau été qualifiée d’université antisémite. Annemie Schaus se souvient d’avoir été huée et de l’établissement ayant été qualifié d’endroit hostile aux étudiants juifs. Elle condamne ces accusations infondées et périlleuses, en déplorant que « la haine n’ait plus de limites » et que les discours sans fondement deviennent de plus en plus agressifs.

