Budget de Trump : la NASA freine la quête de vie sur Mars.
L’annonce de la NASA du 10 septembre indique que nous n’avons jamais été aussi proches de découvrir de la vie sur Mars, avec des résultats prometteurs basés sur l’analyse de roches prélevées par le robot Perseverance. Ces résultats laissent entrevoir des signatures biologiques potentielles, mais des analyses supplémentaires sur Terre sont nécessaires pour confirmer leur origine.
La NASA a récemment annoncé, lors d’une conférence de presse le 10 septembre 2025, que nous n’avons jamais été aussi près de découvrir une forme de vie sur Mars. Les scientifiques ont présenté les résultats de l’analyse de roches colorées et tachetées collectées par le rover Perseverance en juillet 2024 sur le sol martien.
Nicky Fox, administratrice associée au sein de la Direction des missions scientifiques de la NASA, a souligné l’importance de cette découverte, la qualifiant de « signature» possible d’une vie passée. Cependant, elle a précisé : « Ce n’est pas de la vie en soi, mais cela pourrait être le résultat d’une vie ancienne datant de milliards d’années. »
Bien que la NASA ait déjà publié des images suggérant la présence de signatures biologiques, une nouvelle conférence de presse a été tenue pour souligner ces avancées. En effet, la recherche scientifique sur la biosignature potentielle requiert des analyses plus approfondies qui ne peuvent être réalisées qu’avec des instruments spécifiques uniquement disponibles sur Terre, selon le Dr Joel Hurowitz, géochimiste à l’université de Stony Brook.
Vinciane Debaille, directrice de recherche au FNRS et professeur en géologie à l’ULB, a mis en avant le fait que, pour valider la potentielle biosignature, il est crucial de ramener ces échantillons sur notre planète. Elle a précisé qu’une fois sur Terre, des analyses plus précises pourraient confirmer ou infirmer leur origine biologique.
La question du financement de tels projets se pose avec acuité. En effet, la NASA fait face à des menaces de coupes budgétaires significatives, notamment celles envisagées par l’administration Trump. La conférence de presse a également servi à attirer l’attention sur l’importance de préserver les financements nécessaires pour mener à bien cette mission de retour d’échantillons.
Le président Donald Trump a désigné Sean Duffy, un ancien homme politique et personnage médiatique, comme directeur intérimaire de la NASA. Duffy, en tant que défenseur de politiques de réduction des dépenses gouvernementales, pourrait jouer un rôle majeur dans les décisions budgétaires à venir.
Les discussions budgétaires sont cruciales, le Congrès américain devant adopter un budget d’ici le 30 septembre. Les républicains, bénéficiant d’une majorité, doivent néanmoins collaborer avec les démocrates pour éviter un « shutdown » qui mettrait des milliers de fonctionnaires, y compris ceux de la NASA, en congé sans solde.
Cependant, la menace de coupes budgétaires ne concerne pas seulement la NASA. Depuis son arrivée au pouvoir, l’administration Trump a également visé des institutions scientifiques cruciales, notamment dans les domaines de la recherche climatique.
Face à cette incertitude, l’Europe pourrait-elle jouer un rôle de remplaçant en prenant en charge les financements nécessaires ? Bien que l’Agence spatiale européenne (ESA) participe déjà à certains projets en collaboration avec la NASA, Debaille reste pessimiste sur l’éventualité d’un projet indépendant si la NASA se retire.
Cette période d’incertitude peut peser lourdement sur les recherches en cours, tant en Europe qu’aux États-Unis. Les scientifiques espèrent que les discussions budgétaires ouvriront la voie à des financements permettant d’avancer vers la potentielle confirmation d’une vie sur Mars, alors que le mystère demeure entier, malgré des indications prometteuses.

