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L’OMS refuse d’évacuer Gaza malgré la crise humanitaire grave.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exprimé sa consternation face à l’ordre d’évacuation vers le Sud donné aux habitants de Gaza par l’armée israélienne, annonçant son intention de rester sur place malgré ces appels. Alors que près d’un million de personnes résident à Gaza, l’OMS met en garde contre les conséquences dramatiques d’une évacuation sur un système de santé déjà fragilisé.


L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exprimé sa « consternation » face à l’ordre d’évacuation vers le sud, lancé par l’armée israélienne à l’attention des habitants de Gaza, en affirmant, le mercredi 11 septembre, qu’elle restera présente sur le terrain malgré les demandes d’Israël.

Sur le réseau social X, l’OMS a déclaré : « Aux civils de Gaza : l’OMS et ses partenaires demeurent dans la ville de Gaza ».

Selon les estimations des Nations Unies, environ un million de personnes résident à Gaza et dans ses environs. L’OMS a confirmé qu’elle maintiendrait sa présence dans la ville, en dépit des exhortations des autorités israéliennes pour que les citoyens quittent ce principal centre urbain palestinien.

Depuis près de deux ans, la guerre a été déclarée après une attaque sans précédent du Hamas sur Israël, survenue le 7 octobre 2023. Récemment, l’armée israélienne a intensifié ses bombardements et ses opérations terrestres, considérant Gaza comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste.

Mardi, l’armée israélienne a ordonné à tous les résidents de quitter immédiatement Gaza pour se diriger vers le sud, tout en prévenant que des frappes lourdes cibleraient le Hamas.

L’OMS a fait savoir qu’elle était « consternée » par l’ordre d’évacuation, précisant que la « supposée zone humanitaire » désignée par Israël dans le sud ne possède ni la capacité ni les infrastructures nécessaires pour soutenir les personnes déjà présentes, sans parler des nouveaux arrivants.

Près de la moitié des hôpitaux encore opérationnels se trouvent à Gaza, selon l’OMS, qui insiste sur le fait que le système de santé ne peut se permettre de perdre ces établissements. Bien que les derniers ordres d’évacuation n’impliquent pas encore les hôpitaux, l’organisation souligne que les précédents incidents démontrent à quelle vitesse ceux-ci peuvent devenir inaccessibles, en raison des combats qui bloquent l’accès aux patients et entravent l’arrivée des ambulances, ainsi que la distribution de matériel par l’OMS et ses partenaires.

La guerre a engendré une catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza, où les quelque deux millions d’habitants, souvent déplacés, vivent dans des conditions extrêmement précaires. Les Nations Unies ont déclaré un état de famine dans la région, une affirmation que le gouvernement israélien conteste.