La canicule d’août a fait 280 morts, majoritairement des seniors.
L’agence Santé publique France a rapporté un excès de décès de 280 cas liés à la canicule du 8 au 19 août 2025, représentant environ 5 % de mortalité supplémentaire, majoritairement chez les personnes âgées de 75 ans et plus. Ce phénomène, observé dans un contexte de réchauffement climatique, souligne la nécessité de mesures préventives pour atténuer l’impact des vagues de chaleur à l’avenir.
Un bilan préoccupant concernant la santé publique pour les années à venir. Ce jeudi, Santé publique France a révélé qu’au moins 280 décès supplémentaires, équivalant à un excès de 5 %, ont été enregistrés en France durant la canicule du 8 au 19 août 2025, marquant ainsi le deuxième épisode de chaleur intense de l’été.
À travers l’Europe, plusieurs pays, dont la France, ont souffert de cette vague de chaleur en août, qui était la deuxième après une première canicule survenue fin juin et début juillet. À l’échelle mondiale, le mois d’août figure parmi les trois plus chauds jamais enregistrés.
**Une surmortalité limitée aux personnes âgées**
« Cette surmortalité concerne principalement les individus âgés de 75 ans et plus », a précisé l’agence de santé, tout en soulignant qu’il est encore trop tôt pour établir un lien direct entre ces décès et les températures élevées.
Les données fournies par Santé publique France jettent un premier éclairage sur l’impact de cette canicule, qui a touché près de la moitié du territoire français. Les conséquences néfastes des fortes chaleurs sont bien connues, comme le risque de déshydratation et l’aggravation des pathologies cardiovasculaires. Toutefois, cet excès de mortalité peut également être attribué à d’autres facteurs, comme l’avait mentionné l’agence pour la canicule précédente de juin-juillet, qui avait entraîné environ 480 décès supplémentaires.
**« L’urgence d’instaurer des mesures préventives »**
Ces estimations reposent sur des données de mortalité fournies par les bureaux d’état-civil et analysées par l’Insee, comparées aux moyennes des six années précédentes, sans tenir compte d’événements extrêmes.
D’ores et déjà, ces résultats préliminaires « soulignent la nécessité de mettre en œuvre des actions de prévention pour atténuer les effets des vagues de chaleur, tant pendant ces périodes qu’à travers tout l’été », avertit Santé publique France, alors que les épisodes de chaleur deviennent de plus en plus fréquents en raison du changement climatique.
En détail, l’excès de mortalité lié à la canicule d’août a particulièrement touché les régions de Nouvelle-Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec chacune au moins 90 décès supplémentaires, représentant des hausses respectives de 7,9 % et 7,7 %.
Au cours de l’automne, Santé publique France prévoit de fournir un bilan complet concernant les décès directement liés à la chaleur, non seulement durant les canicules, mais également tout au long de l’été.

