Belgique

Les manœuvres imprudentes, cause majeure d’accidents de vélo en Wallonie.

Une étude récente de l’Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR) révèle que près d’un tiers des accidents impliquant un cycliste et un usager motorisé surviennent lors de manœuvres de dépassement. Parmi les accidents analysés, une majorité se produit durant des déplacements utilitaires, exposant les cyclistes à des conditions de circulation souvent difficiles.


Près d’un tiers des accidents (30%) impliquant un cycliste et un usager motorisé se produisent lorsque ce dernier dépasse le cycliste. Cette information émane d’une étude sur les accidents de vélo en Wallonie, publiée jeudi par l’Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR) durant la Semaine de la mobilité.

En 2024, la police a enregistré environ 870 accidents de cyclistes en Wallonie. Cependant, ce chiffre ne représente qu’une petite partie de la réalité, selon l’AWSR, qui estime que seulement 10 % des accidents corporels à vélo figurent dans les statistiques officielles. Pour cette étude, l’agence a interrogé près de 900 cyclistes réguliers ayant été impliqués dans un accident au cours des douze derniers mois.

La majorité des accidents recensés (62 %) surviennent lors des trajets vers le travail, l’école ou pour des courses. Ces déplacements exposent davantage les cyclistes, particulièrement aux heures de pointe, où la circulation est plus dense, avec un pic aux heures matinales et de fin de journée (51 %).

Concernant les accidents étudiés, près de 60 % (59 %) concernent des cyclistes seuls. Toutefois, lorsque d’autres usagers sont impliqués, les manœuvres de dépassement représentent 30 % des cas. Un autre facteur crucial est le non-respect de la priorité accordée aux cyclistes, qui est à l’origine d’environ un quart des accidents survenant à un carrefour (24 %). De plus, dans 7 % des cas, un autre usager enfreint une infrastructure cyclable.

Les blessures sont courantes, qu’il s’agisse d’accidents impliquant uniquement le cycliste (74 %) ou de collisions avec des véhicules motorisés (67 %), la gravité des blessures étant plus élevée lorsque des voitures sont impliquées.