Vuelta 2025 : Étape abrégée et sécurité accrue face aux manifestations.

La 17e étape de la Vuelta 2025 a marqué un tournant dans la compétition avec une première journée sans incident significatif, suite aux déclarations du coureur Jack Haig. Alors que la sécurité des coureurs demeure une préoccupation majeure, les organisateurs se voient contraints de modifier le tracé de la course pour répondre aux enjeux des manifestations propalestiniennes.

«Nous ne sommes que des pions dans un vaste échiquier, et lors d’un vote, il a été décidé que, s’il y avait un incident, nous mettrions un terme à la course.» Les propos alarmistes du cycliste de l’équipe Bahrain-Victorious, Jack Haig, révélés mercredi avant le départ, ont-ils eu un impact ? Pour la première fois depuis plusieurs jours, la 17e étape de la Vuelta 2025 s’est tenue sans perturbations dues aux manifestations pour la Palestine, qui s’étaient rassemblées pacifiquement à Ponferrada peu avant la dernière montée.

Le jeune grimpeur italien, Giulio Pellizzari, a remporté la plus belle victoire de sa carrière sur les pentes de l’Alto del Morredero, tandis que Jonas Vingegaard conserve une avance de 50 secondes sur João Almeida au classement général. Cependant, les organisateurs de cette Vuelta fortement affectée par des troubles ont considérablement réduit le parcours de la 18e étape, prévue jeudi à Valladolid.

Un arbre déraciné sur le parcours de la 16e étape

Le contre-la-montre, qui devait s’étendre sur 27,2 km, sera réduit à seulement 12,2 km pour des « raisons de sécurité » en lien avec de nouvelles manifestations hostiles, en particulier contre la présence de l’équipe Israel-Premier Tech dans la course. Deux étapes avaient déjà été abrégées, et plusieurs coureurs avaient chuté, tandis qu’un arbre a été abattu sur une route mardi, entravant le déroulement de la 16e étape.

« Pour assurer une protection optimale de l’étape, l’organisation de la Vuelta, en concertation avec le Conseil municipal de Valladolid et après consultation des commissaires, a décidé que le contre-la-montre se déroulera sur un tracé de 12,2 km, avec un départ et une arrivée aux mêmes lieux que prévus initialement », a indiqué le communiqué diffusé mercredi soir.

Face aux étapes écourtées ou partiellement neutralisées en raison des manifestants, les autorités madrilènes prévoient de déployer des mesures renforcées pour les deux dernières jours de la compétition (samedi et dimanche).

Mobilisation policière sans précédent depuis le sommet de l’OTAN en 2022

Les autorités annoncent ainsi la mobilisation de renforts policiers « extraordinaires » pour garantir la sécurité des coureurs. Ce sont 400 membres de la garde civile espagnole qui rejoindront le dispositif de sécurité traditionnel, samedi, entre Robledo de Chavela et Puerto de Navacerrada (159 km). Pour l’étape finale de dimanche, reliant Alalpardo à Madrid (101 km), 1 100 policiers supplémentaires seront mobilisés dans la capitale espagnole.

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La préfecture a précisé dans un communiqué qu’il s’agirait du plus grand déploiement de ce type depuis le sommet de l’OTAN en 2022. L’objectif est de « concilier la sécurité de l’événement sportif avec le droit légitime de manifester pour chaque citoyen », ajoutant que « de nombreux citoyens de notre pays expriment une protestation légitime face à ce génocide ».