Espagne : 62 oies meurent mystérieusement dans un parc de Séville

Soixante-deux oies et plusieurs canards ont été retrouvés morts dans la lagune du parc Tamarguillo de Séville (Espagne) ces derniers jours. Par mesure de précaution, ce site de 100 hectares a été fermé et des analyses sont en cours, rapporte El País.
Cinq canetons et un pigeon ont par ailleurs été retrouvés morts dans la fontaine aux lotus du parc María Luisa, également à Séville. Autant de décès qui ont invité des responsables à dénoncer un manque d’entretien et de surveillance des parcs de la part de la municipalité.
Des pistes écartées
« Il n’existe pas de recensement municipal des oiseaux et des autres espèces, ni de protocole d’alimentation », a souligné Clara Márquez, coordinatrice provinciale à Séville du Parti animaliste avec l’environnement (PACMA). Dans le détail, ce sont d’abord 20 oies qui ont été retrouvées mortes la semaine du 18 août. Puis, la mairie a confirmé samedi 30 août la découverte de 42 oies mortes supplémentaires.
Rapidement, un protocole de suivi a été mis en place, avec collecte des spécimens, analyse des eaux et réalisation d’autopsies, comme l’a décrit Evelia Rincón, adjointe aux parcs et jardins. Pour l’heure, les analyses préliminaires de l’eau n’ont révélé aucune trace de métaux lourds, de cyanobactéries et aucune accumulation dangereuse d’excréments pouvant suffisamment réduire l’oxygène dans l’eau. Le fait que ces décès aient essentiellement concerné les oies a invité José Luis Sanz, le maire de Séville, à penser qu’il s’agit d’une épidémie d’une maladie typique de ces animaux.
Une épidémie de grippe aviaire ?
Des autopsies doivent cependant être toujours réalisées pour pouvoir identifier avec certitude la cause de la mort de ces oies. Elles doivent par ailleurs servir à écarter tout risque de maladie transmissible à l’homme, comme la grippe aviaire. En attendant, ces décès sont l’occasion pour plusieurs responsables de pointer du doigt certains dysfonctionnements. Au-delà des problèmes d’entretien et de contrôle, la PACMA a mis en avant un manque de sensibilisation de la population au sujet de la nourriture qui est donnée aux oiseaux.
À la lumière de ces récents faits, Clara Márquez a demandé qu’une personne soit embauchée pour se charger spécifiquement de contrôler les besoins de la faune des parcs urbains. L’installation de stations d’épuration naturelles dans les lagunes des espaces verts de la ville a aussi été réclamée. Ricardo Molinero, président de l’Association pour la défense et la promotion de la faune du parc, a souhaité quant à lui un meilleur contrôle des populations de rats et de lapins vecteurs de maladies et une surveillance accrue contre le vandalisme. La surveillance avait déjà été renforcée en février.

