Des renforts de médecins dans les déserts médicaux dès « la semaine prochaine »

Le gouvernement a promis, ce lundi, que sa mesure visant à envoyer deux jours par mois des médecins généralistes dans les déserts médicaux sera opérationnelle « dès la semaine prochaine ». Elle « deviendra réalité et apportera une réponse concrète et immédiate aux Français qui, trop souvent encore, peinent à trouver un médecin », affirme le ministère de la Santé dans un communiqué.
Le ministre chargé de la Santé, Yannick Neuder, est attendu ce lundi dans les Landes pour détailler la mise en œuvre de cette annonce. Interrogé par l’AFP, son cabinet a précisé que le « déploiement progressif » de cette mesure commençait dès lundi.
La carotte plutôt que le bâton
Les détails de ce dispositif, souhaité en avril par le Premier ministre François Bayrou, avaient été annoncés fin juin, dans le cadre d’un « pacte » contre les déserts médicaux. Le gouvernement avait détaillé 151 intercommunalités dites « zones rouges », principalement au centre et sud-ouest hors littoral du pays, soit 2,5 millions de patients qui seraient concernés par ces renforts.
Des renforts, pour l’heure, sur la base du volontariat contre des contreparties financières sous la forme d’une « une indemnisation forfaitaire de 200 euros par jour en plus du paiement des consultations réalisées », précise le ministère.
Une mesure coercitive avait été évoquée au printemps par le Premier ministre, mais le gouvernement avait par la suite renvoyé une telle possibilité, rejetée par nombre de médecins, à l’évolution de « dispositions législatives ».
Certains députés, emmenés par le socialiste Guillaume Garot, avaient promu des mesures plus strictes, imposant des contraintes à l’installation des médecins, mais suscitant une opposition encore plus marquée de ces derniers.
Notre dossier sur les déserts médicaux
Les élus emmenés par Guillaume Garot avaient critiqué, en juin, les mesures finalement choisies par le gouvernement, regrettant leur caractère « facultatif (et) donc aléatoire », et évoquant un dispositif qui « ne peut en rien remplacer les réponses de fond ».

