International

Il transportait des antiquités égyptiennes volées dans des tombes et les revendait à prix d’or

Un homme de 52 ans a été condamné à six mois de prison par le tribunal fédéral de Brooklyn, à New York, pour contrebande d’antiquités égyptiennes. Entre 2011 et 2019, ce natif d’Égypte naturalisé américain a vendu à des maisons de vente aux enchères des centaines d’objets en les faisant passer pour des antiquités venant de la collection de son grand-père, raconte USA Today ce vendredi. Il s’agissait en réalité de reliques anciennes pillées dans des cryptes en Égypte.

Ce père de trois enfants avait un fonctionnement bien rodé. Il était en contact direct avec les pilleurs de tombes, qui lui envoyaient des vidéos des sites funéraires « comme s’il s’agissait d’épiceries », selon les mots de William Campos, procureur adjoint des États-Unis. Le mis en cause choisissait ensuite parmi les objets montrés. Il transportait ensuite ces derniers dans ses bagages. En plus de mentir aux douanes, il falsifiait les documents censés attester de la provenance des artefacts, allant parfois jusqu’à ne fournir qu’une simple photocopie.

Une découverte incriminante

Ce subterfuge a été suffisant pour tromper de grandes maisons de vente aux enchères. Au total, l’homme leur aurait ainsi vendu pour 600.000 dollars, soit environ 515.000 euros, d’objets pillés dans des tombes égyptiennes, certaines datant de 1900 avant J.-C., et une sculpture d’un roi dérobée dans un temple. Le quinquagénaire a finalement été arrêté à l’aéroport JFK de New York en février 2020. 600 objets anciens emballés dans du papier bulle ont été retrouvés dans ses trois valises.

L’homme a plaidé coupable des quatre chefs de contrebande dont il était accusé. Il a aussi demandé pardon à sa famille pour l’avoir plongée dans cette affaire. Aucune amende ne lui a été infligée en raison de sa situation financière. Le gouvernement égyptien a en revanche saisi ses biens et gelé ses comptes bancaires. Les objets volés n’ont pas encore été restitués à l’Égypte.