Netflix : « Le Murder Club du jeudi » mène l’enquête, entre James Bond et Agatha Christie
Le crime est leur affaire ! Une ancienne espionne, un ex-syndicaliste bedonnant, un psychiatre retiré des affaires, et une vieille infirmière aux allures de mamie gâteaux : le quatuor Helen Mirren, Pierce Brosnan, Ben Kingsley et Celia Imrie sort de sa retraite pour Le Murder Club du jeudi, une joyeuse comédie policière réalisée par Chris Columbus et diffusée depuis le 28 août sur Netflix. 20 Minutes visionné cette adaptation du best-seller espiègle de Richard Osman, vendu à plusieurs millions d’exemplaires.
D’après un best-seller au succès fulgurant
Elizabeth, Ibrahim, Ron et Joyce coulent une retraite heureuse à Coopers Chase, une résidence pour seniors fortunés en Angleterre. Leur petit plaisir : s’empiffrer de gâteaux, boire du thé, mais surtout se réunir à huis clos chaque jeudi pour élucider des cold cases ! Mais le meurtre d’une de leurs connaissances vient mettre leur quotidien tranquille à l’épreuve…
Dès le générique, le spectateur de cette fantaisie policière se retrouve embringué dans un film dominé durant deux heures par l’humour et la malice.
Le Murder Club du jeudi, c’est l’adaptation du premier roman de Richard Osman, sorti en 2021 (disponible en Livre de Poche), dont le succès fulgurant a déjà engendré trois suites. Un cinquième tome serait en préparation. On y retrouve toujours le même quatuor d’enquêteurs amateurs qui, par leur âge déjà avancé et leurs méthodes, peuvent rappeler le couple Beresford, campé par Catherine Frot et André Dussollier, dans les films de Pascal Thomas d’après Agatha Christie (Mon petit doigt m’a dit ; Le crime est notre affaire ; Associés contre le crime).
Une dream team blanchie
Pour ce portage estampillé Netflix, c’est Steven Spielberg et sa société de production Amblin qui a acheté les droits du roman, signant, de facto, un projet ambitieux. Chris Columbus, le réalisateur de Maman, j’ai raté l’avion, Madame Doubtfire et de deux Harry Potter, est derrière la caméra. Devant l’objectif : Helen Mirren (The Queen), l’ex-agent 007 Pierce Brosnan, mais aussi Ben Kingsley (Hugo Cabret, Shutter Island…) et Celia Imrie (Calendar Girls). Bref, du beau monde. Des vétérans.
À respectivement 80, 72, 81 et 73 ans, la fine équipe est visiblement là, sinon pour cachetonner, dur moins pour s’amuser. Ajoutons la présence dans cette dream team blanchie et dégarnie de Jonathan Pryce (78 printemps), en joueur d’échecs sénile, pour que la vieille garde soit vraiment complète.
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Bien plus qu’un « film de vieux » !
Un film de vieux ? Non, un film joyeux, tempétueux, fougueux et délicieux, davantage dominé par l’humour British que par le suspens. Et par ces clins d’œil qui, forcément, dérident les zygomatiques. Comme lorsque Pierce Brosnan, pourtant jadis habitué aux gadgets électroniques, ne parvient pas à décrocher un appel téléphonique sur sa montre connectée…
Où quand une jeune policière complimente Elizabeth, campée par Helen Mirren : « On dirait la reine » (allusion faite évidemment au rôle de l’actrice dans The Queen). Helen Mirren dont le personnage conduit également une Aston Martin, son cadeau de départ à la retraite pour l’ancienne espionne, offert par le MI6 !
S’il aurait peut-être mérité d’être contracté (deux heures, c’est un peu long), ce film -qui aurait aussi pu être une mini-série- ne manque cependant ni de rythme, ni d’action.
Tourné dans les décors époustouflants du manoir Englefield House, dans le Berkshire (c’était aussi là que le film Marvel X-Men : First Class avait planté son Institut Xavier !), ce Murder Club pourrait bien ne pas s’arrêter le jeudi. Si le succès du long métrage est au rendez-vous, nos séniors pourraient devenir les super-héros aux tempes grises d’une franchise. À l’image de la série policière Only Murders in the Building où sévissent aussi deux vétérans (Steve Martin et Martin Short), et dont la cinquième saison débarque en France sur Disney+ le 9 septembre.