Une mâchoire humaine vieille d’1,8 million d’années mise au jour en Géorgie

Une région clé pour comprendre l’évolution humaine. En Géorgie, une zone située à environ 100 kilomètres du sud-ouest de la capitale Tbilissi, dans la vallée de Mashavera en Basse Kartlie, fascine depuis de nombreuses années les archéologues. Son sol renferme les premières traces avérées de nos ancêtres Homo hors d’Afrique. Des chercheurs de l’université d’État Ilia à Tbilissi ont ainsi annoncé avoir récemment mis au jour, sur le petit site d’Orozmani, une mâchoire vieille d’1,8 million d’années, appartenant à une espèce humaine primitive, rapporte Reuters.
« Nous pensons qu’Orozmani peut nous fournir des informations importantes sur l’humanité », a déclaré Giorgi Bidzinashvili, professeur d’archéologie spécialiste de l’âge de pierre à l’université d’État Ilia. Il faut dire que cette récente découverte s’inscrit dans une impressionnante série. En 2022, au même endroit, des fouilles avaient permis d’identifier une dent humaine remontant à la même époque. Dans le village voisin de Dmanissi, ce sont des crânes humains qui ont été retrouvés à partir de 1991.
Comprendre leur mode de vie
L’identification de cette mâchoire, qui pourrait appartenir à un Homo erectus, serait décisive pour mieux comprendre comment vivaient ces premiers hommes sortis d’Afrique. D’autant qu’en parallèle, des fossiles d’animaux, notamment ceux d’un tigre à dents de sabre, d’un éléphant, d’un loup, d’un cerf et d’une girafe, ont été retrouvés, ainsi qu’une cache d’outils en pierre.
« L’étude des restes humains et fossiles animaux d’Orozmani nous permettra de déterminer le mode de vie des premiers colonisateurs de l’Eurasie », a estimé Giorgi Bidzinashvili. Plus exactement, le site pourrait apporter aux scientifiques des informations sur leur alimentation et le climat dans lequel ils vivaient.
