US Open : Ugo Blanchet, l’homme qui « ne joue pas au tennis pour l’argent », vient de prendre 200.000 euros à New York

Tout va très vite dans le sport. Nouvelle sensation du tennis français après son exploit au deuxième tour de l’US Open contre le Tchèque Jakub Mensik, Quentin Blanchet s’est déjà assuré de remporter un joli chequos de plus de 200.000 euros, de quoi voir venir un peu plus tranquillement que d’habitude. Car jusqu’ici, le garçon de 26 ans stagnait dans les bas-fonds du classement ATP (autour de la 900e place à 22 ans) et ses prizes-money ne suffisaient pas à nourrir la bête. Il a longtemps vécu de sa passion grâce à la générosité de ses parents, qui l’ont toujours soutenu financièrement, comme il l’a expliqué dans une interview accordée à L’Equipe.

« Il faut avoir la chance que des gens te soutiennent financièrement parce que c’est beaucoup d’argent pour avoir une structure et voyager. Là-dessus, je remercie mes parents d’avoir toujours cru en moi. Je pense que ça valait le coup (sourire). […] Quand tu n’as pas d’argent, que ce sont tes parents qui te financent et qui payent tes vacances, que tu n’as pas les moyens d’offrir des cadeaux… Mais comme mes parents m’ont dit que je pouvais continuer, ça ne me posait pas de problème. J’aurais pu continuer à jouer jusqu’à 35 ans sans un sou ! »

« Je joue pour les émotions que ça procure »

Il y a deux ans, après une défaite au premier tour des qualifications du Challenger de Majorque contre le 630e mondial Mark Whitehouse (7-6, 6-3), Blanchet avait touché… 185 euros. Mais le Savoyard l’assure, il ne « joue pas au tennis pour l’argent ».

« Ça n’a jamais été le cas. Je joue pour les émotions que ça procure. Bien sûr, je suis content (d’avoir gagné autant à l’US Open), ça me sécurise un peu. Si je me blesse ou que mon classement redescend, je sais que je pourrai m’en sortir pendant quelques années. Mais de manière générale, l’argent m’intéresse peu », relate-t-il. Voilà un OVNI que l’on aimerait voir aller encore un peu plus loin cette année à New York, pour la beauté du jeu, rien de plus.