Tuerie à Minneapolis : « Un monstre taré »… L’inquiétant profil de la tireuse décrit par la police américaine
La voix est étranglée, l’émotion palpable. Au moment de s’exprimer face à la presse, Brian O’Hara est clairement ému. Le chef de la police de Minneapolis fait partie de ceux qui ont découvert l’horreur de la tuerie perpétrée dans une église catholique de cette ville du Minnesota, dans le nord des États-Unis. « Deux jeunes enfants, âgés de 8 et 10 ans, ont été tués alors qu’ils assistaient à la messe. Dix-sept autres personnes ont été blessées, dont quatorze enfants. Le lâche qui a tiré s’est donné la mort à l’arrière de l’église », a déclaré le responsable local de la police mercredi matin.
Au lendemain de cette dramatique tuerie perpétrée lors d’une messe de bienvenue, les enquêteurs tentent de dresser le portrait de l’assaillante. Une femme transgenre née homme qui n’était âgée que de 23 ans. Un profil particulièrement inquiétant.
Selon le patron du FBI, Robin Westman était « né sous le nom de Robert Westman » il y a vingt-trois ans. L’homme était devenu femme lorsqu’elle avait changé de prénom en 2019-2020. « Nous avons la confirmation que le tireur était un homme qui se disait transgenre », a écrit Kristi Noem, la ministre de la Sécurité intérieure, évoquant un « monstre taré ». Des mots particulièrement crus mais qui reflètent bien l’offensive menée par l’administration Trump contre les politiques favorables aux personnes transgenres.
Elle était scolarisée dans cette école
Pour l’heure, la police n’a pas souhaité s’étendre sur les motivations de la tireuse. « Nous n’avons pas de mobile pour l’instant », avait simplement répondu Brian O’Hara. Les enquêteurs ont fait savoir qu’un manifeste réalisé par l’assaillante avait été retiré après avoir été brièvement diffusé sur YouTube. Son geste était-il une vengeance d’un passé douloureux ? Robin Westman avait été scolarisée dans l’école de l’Annonciation où étaient scolarisées ses victimes. D’après la presse américaine, sa mère avait travaillé dans cette école jusqu’à sa retraite il y a quelques années.
Avant de prendre les armes, la femme transgenre avait publié plusieurs vidéos sur YouTube, où elle appelait notamment à « tuer Donald Trump ». Des images publiées quelques heures avant la tuerie et qui ont été retirées depuis. Selon le New York Post, Robin Westman a notamment enregistré une vidéo de vingt minutes où elle présente une sorte de manifeste délirant, faisant l’apologie des tueries de masse. Sur les images, que 20 Minutes a pu consulter, la mise en cause filme ses armes étalées sur son lit où des inscriptions ont été ajoutées comme « où est votre dieu ? » ou « prenez ça, tous ».
Une admiration pour un tueur de masse
Elle y confie notamment son admiration pour le massacre commis à Sandy Hook, près de Newtown, en 2012. Adam Lanza, alors âgé de 20 ans, avait tué sa mère puis abattu 26 personnes dont 20 enfants dans cette petite ville du Connecticut. Un assaut qui fait partie des pires tueries de masse de l’histoire américaine. Les enquêteurs ont par ailleurs précisé que les trois armes que Robin Westman possédait avaient été acquises « légalement ».
