Equipe de France : « Je dis que je suis blessé », Nasri avoue avoir menti à Deschamps en 2013 pour ne pas venir en Bleu
En pleine promo pour Canal+ qui va diffuser ce dimanche un documentaire sur sa carrière, Samir Nasri était sur RMC mercredi soir pour évoquer certains épisodes marquants de celle-ci. Parmi eux, le « Petit Prince » est longuement revenu sur son histoire contrastée avec l’équipe de France après la nomination de Didier Deschamps, au lendemain de la piteuse élimination de l’Euro 2012 grâce au 5-3-2 mémorable sorti de la pochette-surprise de Laurent Blanc. Ce soir-là, Nasri s’était embrouillé avec un journaliste, qu’il avait fini par insulter copieusement avant de se voir suspendu trois matchs par la FFF. La suite, c’est l’ancien Marseillais qui la raconte.
« En 2013, je suis déjà suspendu trois matchs au début de la saison, puis il y a le match amical contre le Japon et le match de qualif’ contre l’Espagne, rembobine-t-il. Didier Deschamps ne fait pas appel à moi car il ne veut pas qu’il y ait d’engouement médiatique autour de mon retour en sélection. Je le prends mal et pendant un an je ne viens pas en sélection. » Rappelé par le nouveau sélectionneur en avril 2013 pour affronter le Brésil et l’Uruguay, Nasri, qui avait fait son mea culpa entre-temps, rembarre purement et simplement le sélectionneur.
« Des joueurs ne voulaient pas de moi »
« Il m’appelle pour la tournée en Amérique du Sud, je refuse de la faire. Je dis que je suis blessé alors que je n’ai rien du tout mais je ne veux pas la faire », avoue-t-il aujourd’hui. Ce sera le début de la fin de son histoire avec les Bleus, lui-même en convient : « Je reviens petit à petit en équipe de France parce que je suis sélectionné mais ma tête n’est plus là car tous mes faits et gestes sont épiés. On regarde tous mes comportements et ça ne me plaît pas. »
En interne non plus, son comportement et ses choix passés n’ont pas toujours plu au groupe. A l’époque, la presse avait révélé que certains cadres des Bleus ne voulaient pas que Didier Deschamps le sélectionne pour disputer le match retour de barrage contre l’Ukraine en novembre 2013 au Stade de France.
« Après ma non-sélection, j’aurais pu continuer à persévérer avec l’équipe de France mais comme j’ai su que des joueurs ne voulaient pas de moi, je n’ai pas voulu faire l’hypocrite », dit-il simplement douze ans après cet épisode. Il omet peut-être aussi de dire que son match aller en Ukraine avait été plus que moyen, et le mot est faible.
Snobé par DD au Brésil en 2014
Il ne sera d’ailleurs pas non plus du voyage au Brésil en 2014 malgré une saison très solide du côté de Manchester City, le sélectionneur justifiant son choix en expliquant que « Samir a eu des performances en équipe de France qui ne sont pas à la hauteur de celles qu’il réalise avec son club, Manchester City […] Quand il est remplaçant, il n’est pas content. » Une excuse qui ne passera pas auprès de l’ancien Gunner.
« Si tu es dans un groupe et que tu pars pour une aventure pendant un mois, pas de problème à partir du moment où la concurrence est loyale et que si à l’entraînement je montre que je mérite de jouer, je l’accepte. Quand tu es sélectionneur, tu dois savoir gérer un groupe et tu fais tes choix. Il a décidé que peut-être j’allais être un problème dans son groupe. » On l’aura compris, Nasri et Deschamps ne passeront pas leurs prochaines vacances ensemble. Quant à nous, on a hâte à dimanche pour se poser devant « Rebelle », le docu Canal+ sur la petite terreur du football français.
