Robbie Williams menacé par une plainte sur les droits d’auteur de son tube « Angels »

Robbie Williams va-t-il devoir partager en trois les revenus de son tube Angels ? La chanson a toujours été créditée comme ayant été écrite par le chanteur britannique et son collaborateur de longue date, Guy Chambers. Seulement, Ray Heffernan affirme être à l’origine de la démo qui a servi de base au titre devenu culte dans le monde entier.
Une nouvelle loi européenne sur le droit d’auteur permet d’obtenir des compensations rétroactivement si « la rémunération acceptée au départ se retrouve disproportionnellement faible par rapport aux revenus générés par l’exploitation du travail ou de la performance ». Une « clause best-seller » qui pourrait bien servir à Ray Heffernan, l’auteur irlandais assurant avoir été payé 7.500 livres sterling pour céder sa démo d’Angels à Robbie Williams.
Dans les vapeurs d’alcool
L’ancienne star de Take That avait déclaré, en 2017 dans le podcast True Geordie, qu’il avait créé « la version complète » d’Angels avec son collaborateur Guy Chambers, « après une démo initiale » dont les premières paroles sont nées « dans le jardin de (s) a sœur ». S’il avait raconté cette histoire, c’était pour démentir, déjà, une « rumeur » que même « Bono racontait », affirmant que Robbie Williams aurait « volé la chanson d’un chanteur de rue irlandais », un certain « Raymond ».
« Il y avait ce type en Irlande que j’ai connu pendant une courte période, entre la fin de Take That et ma carrière solo », a-t-il raconté, détaillant qu’il s’agissait d’une période où il avait « de gros problèmes avec l’alcool » et passait son temps en état d’ivresse avancée. « Je suis devenu pote avec ce garçon et on a fini chez lui où il m’a joué une chanson, à propos d’une fille s’étant suicidée. Je lui ai dit qu’on devrait écrire des chansons ensemble puisqu’il écrivait aussi. J’ai loué un studio à Temple Bar (Dublin) et j’étais vraiment déchiré – un jour durant cette période j’ai bu 23 pintes de Guinness, c’est dire – et ça ne fonctionne pas vraiment. Je ne sais pas vraiment ce que je fais, on est ivre, et j’ai cette chanson, Angels, mais ça ne marche pas. Alors on est retourné au pub. »
D’après Robbie Williams, cet ami éphémère est un jour venu le voir chez sa mère, qui a refusé de le recevoir, le rendant responsable de l’addiction de son fils, « alors qu’on s’entraînait mutuellement », précise le chanteur. « Dans le même temps, j’ai rencontré Guy Chambers à qui j’ai chanté Angels et il y a ajouté les cordes et elle s’est faite d’elle-même, on avait la version finale d’Angels », a-t-il ajouté. Le titre, sorti en 1997, a lancé la carrière de Robbie Williams en solo et rapporté plusieurs millions aux deux auteurs crédités. C’est là où le bât blesse pour Ray Heffernan.
Le musicien irlandais affirme de son côté avoir rencontré Robbie Williams en 1996, l’avoir invité à faire de la musique chez sa mère où il lui a joué le morceau qu’il avait écrit à propos de sa compagne de l’époque qui avait subi une fausse couche. Il dit avoir donné la permission à l’ancien chanteur de boys band de travailler sur son titre en rentrant à Londres, et avoir reçu en retour une offre du management de l’artiste, « 2.500 livres sterling » pour lui acheter les droits. « Quand j’ai demandé à être crédité sur l’album, ils sont montés à 7.500 livres sterling. Avec la promesse que mon nom serait cité, j’ai accepté l’accord », ajoute Ray Heffernan auprès de l’Irish Independent.
Reste à savoir si l’affaire se poursuivra au tribunal ou bien si un terrain d’entente sera trouvé. Pour l’instant, Robbie Williams n’a pas réagi aux propos de son ancien compagnon de pub.

