États-Unis : Un homme arrêté après avoir brûlé un drapeau américain près de la Maison-Blanche
Les faits remontent à lundi soir. Un vétéran de l’armée américaine a été interpellé dans la capitale américaine de Washington DC après avoir mis le feu à un drapeau national à deux pas de la Maison-Blanche. Son objectif était de témoigner de sa contestation envers un récent décret de Donald Trump.
Selon une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, l’homme a crié dans un porte-voix : « Je brûle ce drapeau en guise de protestation contre ce président fasciste illégal qui siège dans cette maison », avant d’affirmer avoir servi vingt ans dans l’armée pour défendre « le droit de chacun à s’exprimer ». Il a ensuite allumé un drapeau imbibé de produit inflammable, rapidement éteint par des agents du Secret Service à l’aide d’un extincteur. L’individu a été arrêté par la Police des parcs nationaux, qui invoque une législation fédérale interdisant d’allumer un feu sans autorisation dans les espaces publics.
Un décret en contradiction avec la Constitution
Quelques heures plus tôt, Donald Trump avait signé un décret instaurant une peine d’un an de prison ferme pour quiconque brûlerait un drapeau américain. Une mesure qui va à l’encontre d’un arrêt de la Cour suprême datant de 1989, lequel considère cet acte comme relevant de la liberté d’expression, protégée par le Premier amendement.
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Le président républicain a justifié sa décision en arguant que le fait de brûler le drapeau américain pouvait, dans certaines circonstances, « inciter à une action illégale imminente ». Il a demandé au ministère de la Justice de « donner la priorité à l’application » de ce nouveau texte. Pour ses détracteurs, Donald Trump outrepasse ses prérogatives et cherche à instrumentaliser le patriotisme pour renforcer son autorité. Ses partisans, eux, voient dans son initiative une manière de défendre un symbole national jugé sacré.
