Belgique

Les résultats individuels communiqués aux participants à la campagne de biomonitoring

Plus d’un millier de citoyens (1.276) ont participé de fin mai à début juillet à une campagne de biomonitoring organisée par l’ISSeP (institut scientifique de service public) dans la zone où l’eau est distribuée par le « Feeder du Hainaut ». Ceux-ci recevront leurs résultats individuels ce mercredi, annonce le cabinet du ministre wallon de la Santé et de l’Environnement Yves Coppieters mardi dans un communiqué.

Gerpinnes, BELGIUM 23/08/2019. Eau du robinet / Kraanwater.
Les résultats individuels communiqués aux participants à la campagne de biomonitoring ©Photonews

Les médecins généralistes et professionnels de santé de la région ont été informés en amont, afin de pouvoir accompagner les citoyens qui souhaiteraient discuter de leurs résultats. Le call-center de l’ISSeP est également ouvert (04/229.83.83), précise le cabinet.

Les résultats globaux, consolidés, seront rendus publics ultérieurement.

Des soupçons de pollution au PFAS sont apparus dans les communes desservies par cette conduite de grand gabarit par laquelle le distributeur d’eau bruxellois Vivaqua achemine de l’eau en provenance de ses captages de Mons vers Bruxelles. Les communes de Braine-le-Comte, Seneffe, Ittre, Tubize, Braine-le-Château, Braine-l’Alleud, Le Roeulx, Soignies, Écaussinnes et Waterloo ont participé à la campagne de biomonitoring.

Les distributeurs d’eau ont pris différentes mesures pour réduire la présence des PFAS dans l’eau distribuée, notamment une intensification du renouvellement des filtres à charbon actif et diversifier les approvisionnements pour garantir une eau conforme à la réglementation, assure le cabinet Coppieters.

« Dès la réception des résultats individuels, j’ai souhaité qu’ils soient immédiatement communiqués aux participants. Je remercie les professionnels de santé de la région ainsi que l’ISSeP, qui ont permis de mener cette campagne en quelques semaines. L’analyse de l’échantillon dans sa globalité nous permettra bientôt de dégager une analyse pour la zone concernée », indique le ministre, cité dans le communiqué.

Les PFAS (substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées) sont des substances chimiques fabriquées et utilisées dans de nombreux produits de la vie courante.

Qualifiés de polluants éternels vu leur capacité à persister sur la durée dans l’environnement, les PFAS peuvent avoir un impact sur le système immunitaire, la fonction hépatique, le taux de cholestérol, la fertilité ou même le poids de l’enfant à la naissance.