France

Consommation énergétique : La réforme favorable aux chauffages électriques effective au 1er janvier 2026

La nouvelle a été applaudie par le secteur immobilier mais décriée du côté des consommateurs. Dès le 1er janvier prochain, le diagnostic de performance énergétique (DPE) sera plus favorable aux chauffages électriques, selon un arrêté paru mardi au Journal officiel.

Le Premier ministre avait annoncé le 9 juillet cette nouvelle modification du DPE. La mesure devrait faire sortir de la catégorie de passoire énergétique 850.000 habitations, sur les 5,8 millions de logements classés F ou G au DPE, selon le gouvernement.

Modification gratuite

Concrètement, la mesure modifie le coefficient de conversion de l’électricité, qui sert à calculer l’énergie réellement consommée, qui va changer, pour passer de 2,3 actuellement à 1,9. Le gaz naturel bénéficie d’un coefficient de 1, plus avantageux que l’électricité. L’arrêté publié mardi confirme le passage de 2,3 à 1,9 pour l’électricité et indique une « entrée en vigueur : 1er janvier 2026 ».

L’actualisation d’un DPE existant sera possible gratuitement via la plateforme de l’Agence de l’environnement (Ademe), sans faire appel à nouveau à un diagnostiqueur, avait indiqué en juillet le ministère chargé du Logement.

L’arrêté indique qu’il sera possible « de télécharger gratuitement une attestation de changement d’étiquette pour les anciens DPE et audits concernés, via l’observatoire de l’Ademe ». La bascule pourra permettre de gagner au maximum un cran sur l’échelle de notes, qui va de A (la meilleure) à G (la plus médiocre).

Inégalité de traitement

Matignon avait affirmé vouloir « corriger une inégalité de traitement pénalisant jusqu’ici les logements chauffés à l’électricité », pourtant moins émettrice de CO2, notamment grâce au nucléaire.

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La mesure avait été mal accueillie par plusieurs associations de consommateurs, certaines y voyant une réforme « arbitraire », qui affaiblit le dispositif du DPE destiné à accélérer la rénovation des logements, pénalisant ainsi les locataires, souvent précaires, de passoires thermiques.

A l’inverse, des fédérations de professionnels de l’immobilier ont salué cette mesure qui maintient dans le parc locatif des logements qui devaient en sortir.