Gaza : Qui sont les cinq journalistes tués dans les frappes israéliennes ?

Ils ont perdu la vie en voulant raconter l’horreur de la guerre subie par les habitants de la bande de Gaza. Les journalistes étrangers ayant interdiction d’accéder dans ce territoire pilonné par l’armée israélienne, ils sont les seuls à pouvoir témoigner. Depuis les premiers assauts de Benyamin Netanyahou sur la Palestine il y a vingt-trois mois, les journalistes locaux subissent eux aussi les atrocités d’une guerre qui semble sans fin. Depuis le début du conflit, 200 reporters auraient trouvé la mort à Gaza. Une tragédie dans une tragédie. Lundi, cinq journalistes ont été tués dans le bombardement de l’hôpital Nasser, qui a fait au moins vingt morts. Un « accident » selon le Premier ministre israélien. Un moyen de « faire taire la réalité », selon la chaîne Al Jazeera.
Mariam Dagga
Collaboratrice de l’agence Associated Press, Mariam Dagga a été tuée dans le bombardement de l’hôpital Nasser. AP a déclaré être « choquée et attristée » par le décès de la journaliste. Photographe indépendante, elle était âgée de 33 ans. Récemment, elle avait notamment mis en lumière la famine qui frappe la bande de Gaza et notamment les graves conséquences que cela peut avoir sur les enfants. D’après Associated Press, elle avait également l’habitude d’assister aux funérailles des victimes afin de recueillir la parole des familles endeuillées.
Mohammad Salama
Le photojournaliste et cameraman Mohammad Salama a été tué dans une frappe israélienne sur l’hôpital Al Nasser à Khan Younes. Il officiait pour le compte d’Al Jazeera. La chaîne a condamné la mort du photojournaliste et accusé l’armée israélienne de vouloir « faire taire la vérité ». D’après la chaîne, Mohammad Salama était fiancé à une journaliste palestinienne et voulait se marier après la guerre. Le jeune reporter était décrit comme courageux, doux et dévoué à vouloir faire connaître la réalité du massacre à Gaza.
Hossam al-Masri
Collaborateur de l’agence Reuters, Hossam al-Masri a été tué lors des frappes israéliennes contre l’hôpital Nasser. L’agence de presse a indiqué qu’au moment de ce bombardement, son journaliste « était en train de diffuser de l’hôpital un flux vidéo en direct ». L’enregistrement a été coupé brusquement. Le journaliste proposait régulièrement des reportages dans la bande de Gaza, évoquant les bombardements mais aussi la campagne de vaccination contre la polio ou encore la réaction des habitants aux plans proposés par Trump.
Le photographe Hatem Khaled qui était à ses côtés, a été blessé dans une deuxième frappe sur le même hôpital. Reuters a rendu hommage à son collaborateur et a demandé aux autorités de Gaza et d’Israël « une assistance médicale urgente pour Hatem ».
Moaz Abou Taha
Collaborateur de plusieurs médias étrangers, Moaz Abou Taha a été tué dans les frappes sur l’hôpital Nasser. Ce journaliste indépendant couvrait le conflit depuis l’intérieur de la bande de Gaza. Le jeune homme avait notamment filmé les conséquences dramatiques de la famine orchestrée par l’état palestinien.
Ahmad Abou Aziz
Reporter indépendant, Ahmad Abou Aziz a également été tué dans les tirs. Diplômé de l’Institut de presse et des sciences de l’information (IPSI) de Tunis, le journaliste était chercheur dans un programme de doctorat en sciences de l’information et de la communication. L’institut lui a rendu hommage.
D’après le syndicat des journalistes palestiniens, l’armée israélienne a également tué un sixième journaliste, relatant le décès de Hassan Douhan, tué par des tirs israéliens à Al-Mawassi (sud).

