France

Violences conjugales : Après la plainte de Lila Salet, une enquête vise désormais le chef Jean Imbert

Jean Imbert va devoir s’expliquer devant la justice. Visé par plusieurs témoignages d’ex-compagnes dénonçant des violences conjugales qu’il nie, le chef fait désormais l’objet d’une enquête pour violences sur l’une d’elles : Lila Salet.

L’ex-comédienne de 33 ans a confirmé lundi avoir déposé plainte samedi dans un commissariat de Versailles pour des faits qualifiés de violences sur conjoint et séquestration, comme relaté par le magazine Elle. Une enquête pour violences sur conjoint a été ouverte à la suite de cette plainte concernant « des faits que la victime situe en 2012-2013 », indique le parquet de Versailles.

Lila Salet a « eu vraiment peur pour (sa) vie »

A cette période, Lila Salet entretenait une liaison avec le cuisinier des stars, selon cette plainte. Elle qui dit avoir « eu vraiment peur pour (sa) vie », s’était déjà confiée dans Elle en avril, aux côtés de trois autres anciennes compagnes accusant de violences physiques et psychologiques le chef de la célèbre adresse parisienne Plaza Athénée.

Jean Imbert, 44 ans, avait nié dans Elle avoir exercé la moindre violence physique ou psychologique envers d’ex-compagnes. La plainte de Lila Salet concerne des « faits prescrits (pour lesquels) aucune enquête ne devrait pouvoir être ouverte », ont en outre réagi ses avocates Me Jacqueline Laffont-Haïk et Julie Benedetti. « Si cela était malgré tout le cas, les investigations auraient le mérite de rétablir la réalité des faits tant les éléments matériels – notamment les correspondances, posts et témoignages dont dispose la défense de Jean Imbert – sont nombreux et clairs ».

Des gifles récurrentes

Dans sa plainte, Lila Salet, aujourd’hui à la tête d’une agence immobilière, fait état de gifles récurrentes, « toujours dans un cadre intime, donc sans témoins ». Elle dénonce une « emprise » : « tous les matins, je devais me lever en même temps que lui et je devais l’écouter parler de lui dans sa baignoire […]. Il ne supportait pas que j’aille seule ailleurs ».

Elle dénonce aussi une séquestration « pendant plusieurs heures » dans un hôtel, lors d’un week-end du couple à Florence, à cause d’un SMS qu’elle aurait reçu d’un ami. « Il m’a frappé plusieurs fois au visage et versé du champagne dans les yeux […]. Il n’a plus voulu que je sorte de ma chambre d’hôtel ». Les avocates du cuisinier récusent toute « séquestration ». Elles mettent en avant des publications de Lila Salet sur les réseaux sociaux qui « contredisent objectivement le récit proposé douze ans et demi plus tard par la plaignante ». Lila Salet, elle, affirme que la séquestration a eu lieu après la publication de ces messages sur Instagram.

Notre dossier sur les Violences faites aux femmes

A la fin de leur relation, en 2013, Lila Salet avait déposé plainte, avant de la retirer. C’est une publication sur Instagram, il y a quelques jours, de l’ancienne Miss France Alexandra Rosenfeld, révélant être une des ex-compagnes de Jean Imbert témoignant dans Elle sous un pseudonyme, qui l’a décidée à retourner voir les policiers.