Deux anciens membres de The Police réclament des royalties à Sting

Depuis le dernier concert du groupe mythique The Police, le 7 août 2008 au Madison Square Garden, après une reformation éphémère, les membres du groupe ont préféré mener une carrière solo. Pour autant, c’est sur le banc de la justice que les anciens partenaires pourraient bien se retrouver. À en croire The Sun, le guitariste Andy Summers et le batteur Stewart Copeland auraient en effet assigné Sting devant la Haute Cour de Londres, ainsi que sa société Magnetic Publishing Limited.
Le feu couvait depuis un moment, selon une source du tabloïd qui affirme que « les avocats ont tenté à plusieurs reprises de parvenir à un accord à l’amiable, mais ils se sont heurtés à une impasse ». En conséquence, « Andy et Stewart ont décidé qu’il n’y avait pas d’autre solution que de saisir la justice et ont donc pris cette décision. Ils affirment qu’on leur doit des millions de dollars en royalties perdues. »
« Démocratie » devenue « dictature »
Du côté de Sting, qui apparaît dans la plainte sous son vrai nom, Gordon Matthew Sumner, on nie que cette action en justice soit liée au tube planétaire Every Breath You Take, sans donner plus de détails sur l’objet du litige. Il faut dire que les succès n’ont pas manqué chez le groupe aux plus de 75 millions d’albums vendus et des titres qui ont marqué de façon indélébile les années 1980.
La séparation de The Police a éprouvé Sting lui-même, malgré le succès de sa carrière solo mais aussi d’acteur. « Au début, c’est une sorte de démocratie, puis ça devient une dictature bienveillante, je dirais. Mais c’est la nature même de l’art », expliquait-il à la BBC au sujet de la rupture, avec des années de recul, en 2021. « Ç’a été difficile pour les autres membres du groupe et ç’a été difficile pour moi aussi, car je les aime beaucoup. »
« Alors voir tout cela s’effondrer à cause de l’ego, le mien et le leur, m’a rendu triste. Ça me rend encore triste aujourd’hui », déplorait encore celui qui s’apprête à présenter une comédie musicale à Paris en 2026. Plus récemment, c’est Stewart Copeland qui a résumé cet « ego » évoqué quatre ans plus tôt par Sting lors de l’enregistrement de leur dernier album Synchronicity. « Nous étions tous les trois des connards dans cette pièce. Nous ne sommes pas des personnes aimables. Andy et Sting sont tous deux des êtres humains merveilleux jusqu’à ce qu’ils entrent dans la salle commeThe Police. Ensuite, ils se transforment en putain de connards. Le seul connard pire qu’eux, c’était probablement moi », a-t-il déclaré dans le dernier numéro du magazine Mojo qui l’interviewait en compagnie de son acolyte Andy Summers. The Police a été intronisé au Rock and Roll Hall of Fame en 2003.

