France

Rock en Seine : « Il n’y a pas de formule magique »… On a rencontré Artemas, le « roi de la viralité »

Les jours s’enchaînent et les artistes défilent, embrasant tour à tour les scènes de Rock en Seine. Samedi, pour ce quatrième jour de festival, l’un des noms les plus attendus était celui d’Artemas.

Propulsé par son titre viral I Like the Way You Kiss Me, le jeune Britannique s’affirme aujourd’hui comme l’un des visages montants de la pop alternative.

De la chambre aux festivals

« Ce que je fais ? Je dirais de la pop alternative dans ma chambre », explique Artemas, avec la simplicité. Pour décrire sa musique, trois mots suffisent : « sombre, énergique et pleine de désir ».

Si l’artiste se produit sur la scène du festival parisien, ce printemps c’est au mythique Coachella que l’artiste a performé. Une étape importante dans la carrière de celui qui a commencé en 2020, avec le single High 4 U.

Le « roi de la viralité » malgré lui

Ses titres qui explosent sur TikTok lui ont valu un surnom flatteur : « roi de la viralité ». Une étiquette qu’il relativise aussitôt. « J’aimerais bien, mais je ne crois pas que ce soit vrai. J’ai eu quelques gros titres, mais ça s’est fait naturellement. Sans réflexion, sans stratégie marketing. Juste des vidéos de moi qui pose mon téléphone, qui joue un morceau… et ça a pris. »

Pour lui, il n’y a pas de recette miracle : « Il faut que ce soit vraiment, indéniablement accrocheur. Mais tu ne peux pas le contrôler. Il n’y a pas de formule magique. Ça arrive parfois, sans prévenir. Moi, je ne savais pas du tout que ça allait m’arriver. »

La sensualité en chanson

Ce qui frappe d’abord dans l’univers d’Artemas, ce sont ses paroles crues, parfois qualifiées d’explicites. Un choix assumé, mais pas prémédité. « Je crois que je ne choisis pas vraiment. Je prends le micro et ça sort tout seul. Je ne sais pas d’où ça vient. Ça a commencé il y a trois ans. Et les gens ont réagi, alors j’ai appris à continuer. Maintenant, je ne peux plus revenir en arrière. J’ai essayé de faire des chansons vraiment douces et romantiques, mais personne ne les aime. »

Artemas aime jouer avec les limites de pudeur, sans les franchir : « Honnêtement, je ne crois pas avoir dépassé la ligne. Je pense que c’est ça ma qualité : savoir où elle est et m’en approcher. Mais je préfère chanter des choses embarrassantes plutôt que les dire. Dans une chanson, ce n’est plus si gênant. C’est même assez libérateur. »

Le public français au rendez-vous

Rock en Seine marque déjà la troisième rencontre de l’artiste de 25 ans avec le public français. Après avoir joué dans des salles comme la Boule Noire ou le Trianon, il découvre cette fois la ferveur d’un grand festival. « Oui, je pense que ça va être génial. Les festivals, c’est différent : tu ne joues pas seulement devant tes fans de base. J’adore le public français. »

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Et ce soir, le public était encore au rendez-vous. Les titres se sont enchaînés dans une ambiance survoltée, et comme grand finale de ce concert ? Les festivaliers ont pu reprendre en chœur les paroles du titre I Like The Way You Kiss Me.