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Gaza : Un ministre néerlandais démissionne, faute d’accord sur de nouvelles sanctions pour faire pression sur Israël

Un aveu d’impuissance. Vendredi soir, le ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas, Caspar Veldkamp, a démissionné, faute de n’avoir pu imposer dans son gouvernement de nouvelles sanctions visant Israël, en lien avec la guerre à Gaza et la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne. « Je constate que je ne suis pas en mesure de prendre des mesures supplémentaires significatives » pour faire pression sur l’Etat hébreu, a-t-il déclaré.

Jeudi, le chef de la diplomatie néerlandaise avait indiqué souhaiter prendre des mesures supplémentaires à l’encontre d’Israël, après avoir déclaré en juillet les ministres israéliens d’extrême droite Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich « persona non grata ». Il avait également fait savoir en juillet que si Israël ne remplissait pas ses obligations humanitaires dans la bande Gaza, les Pays-Bas pousseraient à la suspension de la partie commerciale de l’accord d’association entre Israël et l’UE.

Mais après plusieurs heures de délibérations, les ministres néerlandais ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur de nouvelles sanctions. Caspar Veldkamp a alors estimé ne pas avoir « suffisamment confiance en sa capacité à agir en tant que ministre des Affaires étrangères dans les semaines, les mois et l’année à venir ».

Tumulte politique

Effet domino, le parti de centre-droit du Nouveau contrat social (NSC) auquel appartient le ministre des Affaires étrangères s’est retiré de la coalition après sa démission, ajoutant au tumulte politique que traversent les Pays-Bas.

Le 3 juin, le dirigeant d’extrême droite Geert Wilders, a en effet provoqué la chute du gouvernement, en retirant son parti d’extrême droite de la fragile coalition sur fond de désaccord sur l’immigration. Des élections auront lieu le 29 octobre.

Le Premier ministre, Dick Schoof, a déclaré vendredi soir devant le Parlement respecter, mais regretter les démissions Veldkamp et du NSC, « surtout au vu de la responsabilité qui incombe au gouvernement dans cette phase de démission ».

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« Je tiens à souligner que la situation qui ne cesse de se détériorer à Gaza est dramatique, tout le monde en est conscient », a-t-il ajouté. L’ONU a officiellement déclaré vendredi la famine à Gaza, après que ses experts ont averti que 500.000 personnes se trouvaient dans un état « catastrophique », en attribuant clairement la responsabilité de cette famine à Israël.