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Lyon : Tout savoir sur l’explosion de cas d’hépatite A

Que se passe-t-il à Lyon, et plus précisément dans le 7e arrondissement ? Les autorités sanitaires alertent face à une recrudescence spectaculaire des infections par le virus de l’hépatite A dans le Rhône. Entre le 1er janvier 2025 et le 31 juillet 2025, 73 cas ont été déclarés.

En 2024 et en 2023, sur la même période, seuls 16 cas avaient été recensés, soit une augmentation de 356 %, pointe la direction générale de la Santé (DGS) dans un communiqué publié le mardi. 20 Minutes fait le point.

Que se passe-t-il ?

Le dernier communiqué de l’agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes, mis à jour ce vendredi, indique que, depuis le début de cette année, 94 cas d’infection par le virus de l’hépatite A ont été recensés dans le Rhône.

Mardi, la DGS pointait « une augmentation du nombre de cas encore plus évidente » depuis le début du mois de juillet, avec 57 cas signalés (34 en juillet, et 23 entre le 1er et le 13 août).

Qui est touché ?

Selon les informations transmises, les cas sont des adultes, en majorité âgés de moins de 65 ans. Il n’y a pas de cas pédiatriques pour le moment, précisent les autorités sanitaires. Ces cas sont essentiellement recensés dans la ville de Lyon et plus spécifiquement dans le 7e arrondissement de Lyon.

Comment expliquer cette situation ?

A ce stade, aucune hypothèse permettant d’expliquer la recrudescence n’a été identifiée. « Plusieurs chaînes de transmission font actuellement l’objet d’investigations par l’ARS et Santé publique France, sans qu’une hypothèse unique puisse être isolée à ce stade. Il s’agit a priori d’un phénomène multifactoriel qui touche des profils différents », souligne l’ARS auprès de 20 Minutes.

La note de la DGS alerte : « L’augmentation du nombre de cas dans le département et en particulier au niveau du 7e arrondissement de Lyon, laisse à penser que la circulation du virus y est actuellement très active et pourrait s’amplifier dans les prochaines semaines. »

Quels sont les symptômes ?

L’hépatite A est une maladie du foie causée par un virus présent dans les selles des personnes infectées, rappelle l’ARS. « La transmission s’effectue principalement par voie oro-fécale, notamment à travers la consommation d’eau ou d’aliments souillés (fruits de mer, produits crus ou mal lavés) ou par contact direct avec des objets ou des mains contaminés », écrit l’organisme sur son site.

L’infection peut provoquer des symptômes digestifs (nausées, douleurs abdominales, perte d’appétit), une fatigue importante, et dans certains cas, un ictère (jaunisse).

Dans la majorité des cas, l’hépatite aiguë A guérit spontanément sans séquelles. Les formes graves, plus rares, surviennent surtout chez les adultes, le risque de sévérité et de mortalité augmentant avec l’âge et en présence de comorbidités hépatiques.

Quelles sont les recommandations pour éviter la maladie ?

Des gestes simples, comme se laver les mains régulièrement à l’eau et au savon, en particulier avant les repas et après le passage aux toilettes, veiller à la propreté des aliments, éviter la consommation de fruits de mer crus ou peu cuits, permettent de réduire efficacement le risque de contamination, rappelle l’ARS.

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La vaccination contre l’hépatite A constitue également un moyen de prévention efficace, en particulier pour les personnes devant se rendre dans des zones où le virus circule de manière endémique (Afrique, Amérique latine, Moyen-Orient, Asie centrale, Océanie). La DGS rappelle que la vaccination doit systématiquement être recommandée pour toute personne vivant sous le même toit qu’un cas, le plus tôt possible, et dans un délai maximal de 14 jours après le début des symptômes du cas.

En cas de symptômes évocateurs, consulter rapidement un professionnel de santé.