Julien Lepers « effondré » par la déprogrammation en semaine de « Questions pour un champion »

Julien Lepers en est persuadé : Questions pour un champion, programme quotidien emblématique de la fin d’après-midi depuis trente-sept ans, méritait bien mieux que d’être relégué en fin de semaine. Dans les colonnes de Paris Match, l’animateur s’est dit « effondré » par l’annonce de la direction de France Télévisions. Celui qui l’a remplacé il y a dix ans, Samuel Étienne, avait déjà fait part publiquement de sa déception quant à cette « mauvaise décision » prise pour des raisons budgétaires.
Et l’animateur historique du jeu de culture générale, évincé après 30 ans de bons et loyaux services pour rajeunir l’image du programme, estime qu’« on sait ce que ça veut dire quand une émission est reléguée dans cette case ». Selon lui, « c’est un enterrement de deuxième classe ».
De nombreux griefs
De quoi ajouter à l’amertume que lui a laissé son départ forcé. « Vous avez donné toute votre vie à un programme qui, sans sexe ni de millions à gagner et juste avec des questions, des réponses et des dictionnaires en guise de cadeaux, attirait des millions de téléspectateurs et comme pour William Leymergie, Patrick Sébastien ou David Pujadas, vous vous retrouvez sur le carreau sous prétexte, dixit Delphine Ernotte, patronne de France Télévisions, qu’il y a « trop d’hommes blancs de plus de 50 ans » à l’antenne », regrette-t-il. Il accuse même : « Trois discriminations punies par la loi dans la même phrase et je ne crois pas qu’elle soit inquiétée pour cela ».
Des générations entières ont fini leur journée avec Julien Lepers et se sont mesurées aux « Je suis, je suis, suis… » de l’animateur. Alors les téléspectateurs ne sont pas près d’oublier son présentateur emblématique. « La seule chose qui me fasse mal, c’est quand les gens me disent (et ils me le disent tous les jours) que leurs parents ou grands-parents me regardaient chaque soir. Ça rouvre la plaie », confie-t-il, toujours blessé.

