Sport

Crise à l’OM : « Coup monté » par le club ou faute professionnelle de Rabiot ? La guerre de com’ est déclarée à Marseille

C’est une affaire dont on ne connaîtra peut-être jamais les véritables ressorts. Foutu à la porte du club et placé sur la liste des transferts après sa violente altercation avec Jonathan Rowe après la défaite à Rennes, Adrien Rabiot a envoyé son avocat au charbon mardi soir pour donner sa version des faits. Invité de l’After sur RMC, Me Romuald Palao a expliqué que l’international français était « tombé de l’armoire » en apprenant la nouvelle de la bouche d’un salarié du club, sur les coups de midi, mardi.

« C’est très surprenant, c’est incompréhensible, Adrien est ultra-impliqué dans le projet OM depuis bientôt un an, il y est très attaché. Après les faits qui se sont déroulés, Adrien pensait qu’en rentrant du week-end, on était passé dessus et qu’on allait reprendre l’entraînement. Quand il a appris ce midi qu’il était sur la liste des transferts, il est clairement tombé de l’armoire. » Il faut dire que le retournement de situation est proprement hallucinant. Il y a un mois de cela, Roberto De Zerbi ne tarissait pas d’éloges pour son milieu de terrain.

Rabiot faisait l’unanimité en interne

« Il m’a énormément surpris. Parce que les journalistes italiens l’ont toujours décrit de manière très différente de ce que j’ai découvert. Humble, timide, réservé, travailleur. Il est passionné, il vit pour le foot. Je ne sais pas pourquoi en Italie ils l’ont vu comme ça, confiait-il à L’Equipe le 21 juillet dernier. Sa mère aussi, que j’ai rencontrée, c’est une personne passionnée, sincère, de sentiments, je connais aussi les frères. C’est une bonne famille, et lui, c’est un champion. »

Qu’a-t-il bien pu se passer pour que Rabiot, encensé par Longoria et Benatia dans le documentaire « Sans jamais rien lâcher » diffusé cet été sur YouTube, passe de l’homme providentiel au pestiféré de service ? Selon la version officielle de l’OM, certainement le premier club de l’histoire à publier un communiqué pour annoncer qu’il place un de ses joueurs sur la liste des transferts, « cette décision a été prise en raison d’un comportement inadmissible dans le vestiaire après le match contre le Stade Rennais FC, en accord avec le staff technique et en application du code de conduite interne du club ».

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Selon nos confrères de L’Equipe, Roberto De Zerbi et Mehdi Benatia auraient été extrêmement choqués par le geste de Rabiot, à l’origine du premier coup porté à Jonathan Rowe.

Parole contre parole

Ce serait donc une simple altercation, aussi violente fut-elle, mais comme il en existe chaque année dans plein de clubs, qui aurait conduit les dirigeants marseillais à se séparer de leur leader incontesté, loué et respecté. Une théorie que n’achète pas le clan Rabiot, comme l’a laissé entendre son avocat mardi soir. « On a forcément des doutes, a-t-il expliqué. Quand le club indique que le joueur a eu un comportement qui a changé ces derniers temps, c’est complètement faux, on a l’impression qu’il y a une histoire qui est un peu montée, on se sert de l’épisode de vendredi pour évincer Adrien. C’est l’incompréhension la plus totale. »

Les Marseillais auraient-ils utilisé ce prétexte pour se séparer d’un joueur qui aurait été libre de tout contrat en fin de saison, afin de récupérer un peu de cash tant qu’il en est encore temps ? Et quid des supposées discussions entre Véronique Rabiot, la mère et agente du joueur, et plusieurs clubs donc l’AC Milan, cet été : le clan Rabiota-t-il déjà préparé sa porte de sortie en amont, alors même qu’il clamait son amour de l’OM pas plus tard que la semaine passée ?

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Là encore, impossible de dénouer le vrai du faux. Ce qui est sûr, c’est qu’en souhaitant se séparer d’un joueur de l’envergure de Rabiot, principal artisan de la qualification de l’OM en C1 la saison dernière, les dirigeants se sont auto-savonné la planche.

D’une part parce qu’il va être sacrément compliqué de lui trouver un remplaçant du même niveau à moindre coût, d’autre part parce que dans le grand jeu du mercato, crier à qui veut l’entendre que l’on ne veut plus d’un joueur, c’est se mettre en position de faiblesse en vue des hypothétiques négociations à venir, La Provence annonçant même que l’OM serait prêt à laisser le joueur se morfondre sur le banc pendant un an s’il était encore là le 1er septembre. A l’arrivée, cette affaire ressemble fort à une opération perdant-perdant dont personne ne sortira indemne.