Sport

Rien ne vous oblige à faire du sport tous les jours pour rester en bonne santé

Bonne nouvelle, les Français sont de plus en plus nombreux à faire du sport. D’après le dernier baromètre de la Fédération Française d’Education Physique et de Gymnastique Volontaire (FFEPGV), réalisé par l’institut Ipsos, 71 % d’entre eux affirmaient pratiquer une activité physique en 2024, contre 54 % en 2012 et 66 % en 2021. Et pour ne rien gâcher, les Français en font également plus longtemps, à savoir 4,4 heures par semaine en moyenne, soit + 0,4 heure par rapport à 2023.

Mais tout le monde ne peut (veut) pas faire du sport régulièrement. Que celles et ceux qui n’arrivent pas à suivre la cadence se rassurent, il n’est pas nécessaire de s’imposer une routine sportive intense pour se maintenir en forme. La pratique d’une activité physique une à deux fois par semaine peut suffire à rester en bonne santé. C’est en tout cas ce que révèle une étude menée auprès de plus de 93.000 participants dont les mouvements ont été trackés à l’aide d’un accéléromètre porté au niveau du poignet.

Les bienfaits du « weekend warrior »

« Ce message est encourageant pour les personnes occupées qui ont du mal à faire du sport quotidiennement, mais parviennent à avoir une activité intense et concentrée le week-end ou sur quelques jours », se réjouit le professeur Zhi-Hao Li, co-auteur de ces travaux. Et d’ajouter : « Une activité physique sporadique peut aussi avoir des effets bénéfiques durables sur la santé, permettant à chacun de prioriser son bien-être malgré un emploi du temps chargé ».

Publiée dans le journal de l’American Heart Association, l’étude s’est penchée sur l’impact de trois niveaux d’activité physique sur la santé des participants. Lesquels ont été divisés en trois groupes : les personnes actives deux jours par semaine, les personnes actives tous les jours, et les personnes inactives. Verdict, les adeptes du « week-end warrior », approche consistant à concentrer son activité physique sur une à deux journées, ont obtenu des résultats similaires à ceux qui la répartissaient sur une semaine entière.

150 minutes d’activité par semaine

Plus en détails, les scientifiques évoquent un risque de décès toutes causes confondues inférieur de 32 % chez les amateurs du « week-end warrior » par rapport au groupe d’inactifs. Ils précisent que cette approche serait également bénéfique pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires et de cancers. « Il n’est pas nécessaire de faire de l’exercice tous les jours pour rester en bonne santé. Tant que vous pratiquez 150 minutes d’activité physique modérée à vigoureuse par semaine, vous pouvez réduire de manière significative le risque de décès », ajoute le professeur Li.

C’est en effet la seule condition de l’étude. Que vous décidiez de concentrer vos séances sur un à deux jours, ou de les répartir sur la semaine, il est impératif de suivre cette recommandation sanitaire de 150 minutes d’activité hebdomadaire. Une durée préconisée pour les adultes par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans l’optique de « prévenir et aider à gérer les maladies cardiaques, le diabète de type 2 et le cancer », mais aussi de « réduire les symptômes de dépression et d’anxiété ».

Le jardinage, c’est du sport !

Détail qui a son importance, il ne s’agit pas (forcément) de pratiquer 150 minutes de sport intense. Les déplacements à pied, à vélo ou en roller, la réalisation des tâches ménagères quotidiennes, le fait de choisir les escaliers plutôt que l’ascenseur, ou encore le jardinage et le bricolage sont considérés comme des activités physiques d’intensité modérée indispensables pour se maintenir en bonne santé. Des recommandations accessibles au plus grand nombre, en somme.