Une « grave pénurie » de fournitures médicales en Birmanie impacte la réponse au séisme, selon l’ONU

Une « grave pénurie » de fournitures médicales en Birmanie impacte l’assistance déployée après le puissant séisme de vendredi, a averti samedi l’ONU, soulignant que les victimes avaient un besoin urgent d’aide humanitaire.
Cette pénurie concerne notamment les « kits de traumatologie », les poches de sang, les produits anesthésiques, certains médicaments essentiels et des tentes pour les secouristes, a énuméré le Bureau de la coordination humanitaire des Nations unies (OCHA) dans un communiqué faisant le point sur l’ « ampleur de la catastrophe ».
Alors que le bilan s’est fortement alourdi ce samedi (1.644 personnes sont mortes et 3.408 autres ont été blessées en Birmanie, selon la junte au pouvoir), les opérations de secours sont en outre compliquées par les dégâts infligés aux hôpitaux et autres structures sanitaires, mais aussi aux routes et aux équipements de communication, comme les liaisons Internet.
« Les débris entravent l’accès à l’aide humanitaire »
« Les routes endommagées et les débris entravent l’accès à l’aide humanitaire et compliquent l’évaluation des besoins », alors que « des milliers de personnes passent la nuit dans les rues ou à l’air libre à cause des dégâts ou des destructions, ou par peur d’autres secousses », alerte encore l’OCHA.
Dans le centre et le nord-ouest de la Birmanie, les hôpitaux de Mandalay, de Magway et de la capitale Naypyidaw « ont du mal à faire face à l’afflux de blessés ».
Dans la partie sud de l’État de Shan, de nombreuses communes ont été touchées et les populations locales ont un besoin urgent de vêtements, couvertures, abris d’urgence et aide alimentaire, a indiqué l’OCHA.
Un convoi de 17 camions, transportant des abris et des fournitures médicales, devrait arriver dimanche en provenance de la Chine voisine, a précisé l’agence.