People

Kanye West poursuivi en justice pour violation de droits d’auteur sur fond d’antisémitisme

Kanye West fait l’objet depuis mardi d’une plainte pour violation de droits d’auteur déposée en Californie par la chanteuse germano-canadienne Alice Merton. L’artiste de 31 ans accuse le rappeur de 47 ans d’avoir samplé son tube Blindside sans sa permission dans son titre Gun To My Head, produit en collaboration avec Ty Dolla $ign et Kit Cudy.

Dès son premier couplet, Gun To My Head reprend les premières paroles du tube d’Alice Merton, sorti en 2022 : « I sat down with a gun to my head ». Une phrase mélodique similaire à Blindside est également entendue dans la majeure partie du morceau de « Ye », à en croire la plainte de la chanteuse relayée par Forbes. Gun To My Head a d’abord été interprété par « Ye » en décembre 2023, avant d’être inclus dans la version bonus de son album Vultures 2.

Menaces et « valeurs »

Alice Merton, qui se dit « choquée et humiliée » par la situation, n’aurait pas été contactée par le rappeur avant sa première interprétation de Gun To My Head lors d’une soirée en 2023. C’est finalement en février de l’année suivante que Kanye West a demandé et s’est vu refuser l’autorisation de sortir le titre par la chanteuse et son label, BMG. Cette dernière affirme néanmoins que des fans de la star de hip-hop ont été « outrés » et l’ont menacée lorsque son album Vultures est sorti en février 2024 sans Gun To My Head.

Il faut dire aussi que la réputation de l’ex-époux de Kim Kardashian ces dernières années n’a certainement pas joué en sa faveur dans cette affaire. Interrogés sur les raisons de leur refus, le label et Alice Merton ont en effet rapporté que les « valeurs » de Kanye West étaient « contraires à nos valeurs ». Le groupe faisait alors référence aux sorties antisémites et racistes du rappeur en 2022 et plus récemment sur les réseaux sociaux et le site de sa marque Yeezy. En outre, la jeune chanteuse est elle-même une descendante de survivants de l’Holocauste et ne souhaite pas que sa musique soit associée de près ou de loin aux « remarques antisémites et racistes qui ont été partagées publiquement et continuent de l’être ».