Etats-Unis : Donald Trump réclame le retrait de son portrait au Capitole du Colorado, qu’il juge « déformé »
Donald Trump n’est pas content. Le président républicain s’en est violemment pris ce week-end à un portrait officiel exposé au Capitole du Colorado, à Denver, qu’il accuse d’être « le pire jamais réalisé » à son effigie. Sur son réseau social Truth Social, l’ancien président a fustigé l’œuvre, l’accusant d’avoir été volontairement « déformée » et a exigé son retrait, pointant directement du doigt le gouverneur démocrate de l’Etat, Jared Polis.
« Je préfère ne pas avoir de portrait que celui-là », a écrit Donald Trump, ajoutant que « de nombreuses personnes du Colorado [lui] ont écrit pour s’en plaindre ».
Un portrait « magnifique » pour Obama
Commandée en 2018 et dévoilée en 2019, l’œuvre est signée Sarah Boardman, une artiste britannique également à l’origine du portrait officiel de Barack Obama. Trump, qui juge ce dernier « magnifique », estime en revanche que son propre tableau trahit le style de l’artiste : « Elle a dû perdre son talent en vieillissant ».
Dans le tableau, Trump apparaît avec un air calme, sérieux et posé. Sarah Boardman, interrogée par le Colorado Times Recorder, affirme que son travail vise uniquement à retranscrire l’essence du sujet, sans aucune intention politique. « Mes émotions restent à la porte de l’atelier. »
Un passif plutôt mouvementé autour du portrait
S’il n’a jamais commandé ce portrait, le gouverneur Jared Polis a été pris à partie dans le message de Trump. Dans un communiqué, son porte-parole a répondu avec ironie : « Le Capitole a été achevé en 1901, orné de marbre extrait du Colorado, et comprend des portraits d’anciens présidents et gouverneurs. Nous apprécions l’intérêt du président pour notre bâtiment et restons ouverts à toute amélioration de l’expérience des visiteurs. »
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La controverse autour de ce tableau remonte à 2018, avant même sa création. Contrairement à la tradition, aucun don n’avait été enregistré pour financer le portrait de Trump. Profitant de ce vide, un militant de gauche avait accroché furtivement un portrait de Vladimir Poutine à l’emplacement vide, provoquant un scandale. En réaction, Kevin Grantham, alors président républicain du Sénat du Colorado, avait lancé une campagne de financement participatif. Objectif atteint en moins de 32 heures, grâce à plus de 200 contributeurs. Le portrait officiel avait finalement été inauguré l’année suivante.
