L’écrivain Boualem Sansal risque désormais 10 ans de prison en Algérie

Emprisonné en Algérie, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal y risque dix ans de prison ferme pour avoir porté atteinte à l’intégrité territoriale du pays. C’est la peine qu’a requis le parquet du tribunal correctionnel de Dar El Beida près d’Alger, ont indiqué plusieurs médias algériens jeudi.
L’affaire Sansal, qui a bénéficié d’un vaste élan de soutien en France, est devenue un sujet de tension entre Paris et Alger, dont les relations se sont fortement dégradées depuis la reconnaissance en juillet 2024 par le président français, Emmanuel Macron, d’un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental, au statut non défini selon les Nations Unies.
Verdict le 27 mars
Boualem Sansal est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, notamment « atteinte à l’unité nationale, outrage à corps constitué, pratiques de nature à nuire à l’économie nationale et détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays ».
Selon l’accusation, l’écrivain a tenu des propos portant atteinte à l’intégrité du territoire national. Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien a mal pris ses déclarations en octobre au média d’extrême droite Frontières, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été tronqué sous la colonisation française au profit de l’Algérie. Le verdict sera prononcé le 27 mars dans ce procès intenté contre cet intellectuel, emprisonné depuis le 16 novembre à son arrivée à l’aéroport Alger, selon les mêmes sources incluant les médias Echorouk et TSA.