France

XV de France : « Je ne suis pas non plus Mbappé », se marre Louis Bielle-Biarrey, la nouvelle star des Bleus

Son interview d’après-match contre l’Ecosse aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Interrogé sur son record du nombre d’essais inscrits par la journaliste de France 2, après la victoire tricolore dans le tournoi des VI Nations 2025, Louis Bielle-Biarrey semblait presque s’en moquer. Ce que préférait retenir le joueur du XV de France, lui qui venait tout de même d’égaler le record centenaire détenu par l’Anglais Cyril Nelson Lowe (en 1914) et l’Écossais Ian Scott Smith (1925), c’est la performance collective des Bleus. Ce qu’il a répété ce mercredi dans les colonnes de L’Equipe.

« Ce qui est plus une obsession, c’est de gagner des titres collectifs : que ce soit avec l’équipe de France, mais aussi avec l’UBB. C’est aussi plus facile de marquer des essais dans une équipe qui gagne, et souvent largement. Je me régale. J’ai eu pas mal de très bons ballons à négocier dans ce Tournoi, a-t-il sobrement déclaré. Et quand on est ailier, on est là pour finir les coups. Peut-être aussi que je les sens mieux. Mais tous mes essais ne sont pas géniaux non plus. Je ne traverse pas le terrain à chaque fois. »

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« Honnêtement, je ne réalise pas forcément »

Ce sont là les mots d’un jeune homme de 21 ans qui transpire l’humilité et la discrétion par tous les pores. De sa petite voix fluette, « LBB » n’a pas encore totalement pris conscience de la nouvelle dimension dans laquelle il est entré, lui, le deuxième chouchou du public français derrière l’intouchable Antoine Dupont. « Ça me fait bizarre, réagit-il quand un confrère lui dit que c’est bien lui la nouvelle star de cette équipe de France. Honnêtement, je ne réalise pas forcément. Je suis content que mes performances plaisent aux gens, à l’équipe, au sélectionneur, à tout le monde. Franchement, c’est juste cool. »

Ce nouveau statut ne devrait pas changer quoi que ce soit à sa manière d’être. D’autant que les nouvelles sollicitations, plus nombreuses aujourd’hui qu’il y a quelques mois, ne sont pas non plus invivables. « On n’est quand même pas au foot, rappelle-t-il. Je peux sortir tranquillement dans la rue sans être dérangé. Toutes proportions gardées, j’ai fait un bon tournoi mais je ne suis pas non plus Kylian Mbappé. »

Travail et humilité, les clés du succès de « LBB »

S’il admet traverser une phase bénie – « j’ai l’impression que je peux tout tenter et que tout me réussit » – l’ailier de l’UBB n’oublie pas que dans le sport, tout peut aller très vite dans un sens comme dans l’autre. « Si, demain, je fais des performances un petit peu moins abouties, ça va redescendre aussi rapidement. Quand on voit par exemple que Damian (Penaud) a été écarté du groupe (pour le match en Italie), ça nous rappelle que personne n’est intouchable et que ça peut aller très vite. C’est sûr qu’en ce moment, je savoure. C’est vraiment génial quand on a la sensation que rien ne peut nous arriver. »

Si cet état de grâce pouvait perdurer jusqu’au prochain Mondial en Afrique du Sud, sûr que ça ne serait pas pour déplaire au sélectionneur Fabien Galthié et à l’ensemble des supporters du XV de France. En dix-neuf apparitions avec les Bleus depuis août 2023, l’ailier casqué a déjà inscrit la bagatelle de dix-huit essais, dont douze sur ses huit dernières apparitions avec le quinze de France. Il a d’ailleurs été nommé pour le titre de meilleur joueur du Tournoi.